mardi 28 avril 2015

LA XÉNOPHOBIE EN AFRIQUE DU SUD : CAUSES, ENJEUX ET PERSPECTIVES ?

Réseau des Boursiers et AnciensBoursiers de la Fondation Konrad Adenauer (Rebafka), a passé au peigne fin, ce dimanche 26 avril, l’actualité brûlante qui prévaut au pays de Mandela. Un pays où la violence a atteint des proportions inquiétantes avec la montée de la xénophobie. Une xénophobie qui a déjà fait 7 morts et environ 5 000 déplacés.

Pour son énième « Thé du dimanche », le Réseau des Boursiers et AnciensBoursiers de la Fondation Konrad Adenauer (Rebafka), s’est penché sur le thème : Xénophobie en Afrique du Sud : 1 an après Mandela ! Cette rencontre mensuelle, est un espace d’échange et d’expression où les poulains de la Fondation Konrad Adenauer, se retrouvent pour réfléchir, débattre et discuter des questions d’actualité les concernant.

Ainsi, il s’agissait au cours cette rencontre de répondre à la question de savoir les facteurs qui ont engendré cette discrimination envers les étrangers. Mais aussi d’apprécier la réaction et les dispositions prises par l’Etat sud-africain pour faire face à cela, avant de proposer d’éventuelles pistes de solution.

D’entrée de jeu, les membres du Rebafka ont unanimement fustigé et condamné le comportement des Sud-Africains qu’ils expliquent par un manque d’identité, d’histoire, d’éducation. « Ils ne connaissent pas l’Afrique et son histoire qui lui a porté un grand soutien lors de l’Apartheid » ont-ils rappelé. Et d’ajouter que « les Sud -Africains ne se considèrent même pas comme des Africains, ils profitent de leur barbarie pour s’attaquer aux étrangers et piller leurs biens ».

D’aucuns pensent que les valeurs et les idéaux véhiculés par l’icône de l’Apartheid ont été trahis par ses compatriotes à qui il avait montré la « voie du pardon et de la démocratie ». Pour ces derniers, Nelson Mandela a laissé un héritage que les sud-africains n’ont pas su sauvegarder, d’où la montée de la xénophobie.

Pour d’autres, bien que Mandiba soit un exemple, il a atteint ses limites c’est pourquoi il est parti en démissionnant volontairement du pouvoir espérant que son prédécesseur pourrait mieux faire que lui. Pour ainsi dire que le germe de la xénophobie existait depuis l’époque de Mandela. « Il a fallu attendre son départ pour voir la situation dégénérée » affirment-ils. « Mandela est même acteur de ce qui se passe aujourd’hui » ont-ils martelé.

C’est ce qui fait dire à bon nombre des participants à cette rencontre mensuelle que cette discrimination est due à la mauvaise répartition des ressources économiques. D’où les inégalités sociales qui existent entre les populations sud-africaines notamment les blancs et les noirs et les zoulous et autres. Et de poursuivre : « les blancs détiennent 80% de l’économie sud-africaine et les zoulous sont réputés êtres des personnes qui n’aiment pas travailler. Du coup quand les étrangers qui aiment travailler sont dans des meilleures conditions de vie, les zoulous se sentent frustrés et s’adonnent à la violence ». «Alors que les étrangers contribuent considérablement à la croissance de l’économie Sud -Africaine et créent même des emplois » ont-ils indiqué.

Par ailleurs, les boursiers et anciens boursiers ont déploré l’attitude du gouvernement sud-africain qui selon eux, a failli à sa mission de sécurisation de ses populations (y compris les étrangers) et de leurs biens. Ils ont également dénoncé le silence et l’inertie de l’Union Africaine qui ne fait pas suffisamment d’efforts pour prévenir les confits, les violences encore moins de sanctionner la nation « Arc-en-ciel ». Cependant, les membres du Rebafka sont convaincus que les sanctions ne peuvent pas prospérer  car le pays a connu des sanctions plus lourdes au temps de l’Apartheid mais cela n’a pas impacté sur son économie.

Après trois heures d’intenses et houleux débats les protégés de la Fondation Konrad Adenauer ont proposé quelques pistes de solution pour prévenir et gérer les conflits, les violences et les discriminations notamment la xénophobie. Des conclusions parmi lesquelles on peut retenir :


-         Une redistribution  équitable des ressources pour réduire les inégalités sociales
-         Assurer la sécurité des étrangers et de leurs biens et formaliser l’immigration
-         Prise de conscience individuelle des Africains  pour lutter contre la xénophobie
-         Eviter les discours haineux et Changer de comportement
-         Enseigner l’histoire de l’Afrique et de l’Apartheid aux petits Sud-Africains
-         La nécessité des sociétés civiles fortes dans nos pays 
-  Aller vers l’unité Africaine et vers l’intégration des peuples…

La rencontre s’est terminée sur une note de satisfaction pour tous car les débats étaient riches et fructueux grâce à la présence massive et la participation des membres du Rebafka.



vendredi 16 janvier 2015

LA VILLE DE TENENKOU TOUJOURS DANS L'IMPASSE


La ville de Ténenkou, région de Mopti, a été le théâtre d'une attaque entre des hommes armés et les forces armées maliennes opérant dans la localité. Bilan : un soldat mort et 3 autres blessés…un assaillant tué.




Une semaine après l’attaque du 8 janvier, la ville de Ténenkou a été encore violemment attaquée tôt ce matin.

Des assaillants-jihadistes sont rentés dans la ville, vers 5 heures du matin. Selon des sources locales l’armée malienne avait préféré se retirer d'abord de la ville sans riposter afin d’éviter des pertes en vies humaines. Et ce, préparer sa stratégie de riposte en dehors de la ville.

Après quoi, elle a fini par mener l’assaut qui a conduit à des combats rudes entre les deux parties. Selon une source locale, les combats ont fait : un mort et 3 blessés, parmi les forces armées et un jihadiste tué. Actuellement, les jihadistes ont été chassés et la ville est sous le contrôle des forces maliennes.
D'après la même source, l'attaque a été perpétrée par des éléments du Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et qu'ils étaient venus à motos et et à bord de quelques véhicules. Pendant l'opération on entendait aussi des cris comme Allahou Akbar…Allahou Akbar, a indiqué la source.
La ville avait été l'objet d'une attaque, le 8 janvier dernier, par ces mêmes assaillants pendant que le gouverneur de Mopti y était en mission.