Réseau des Boursiers et AnciensBoursiers de la Fondation Konrad Adenauer (Rebafka), a passé au peigne fin, ce dimanche 26 avril, l’actualité brûlante
qui prévaut au pays de Mandela. Un pays où la violence a atteint des
proportions inquiétantes avec la montée de la xénophobie. Une xénophobie qui a déjà fait 7 morts et environ 5 000 déplacés.
Pour
son énième « Thé du dimanche », le Réseau des Boursiers et AnciensBoursiers de la Fondation Konrad Adenauer (Rebafka), s’est penché sur le
thème : Xénophobie en Afrique du Sud : 1 an après Mandela ! Cette rencontre mensuelle, est un espace d’échange et d’expression où les poulains de la Fondation Konrad Adenauer, se retrouvent pour réfléchir, débattre et discuter des questions d’actualité les concernant.
Ainsi, il s’agissait au cours cette rencontre de répondre à la question de savoir les facteurs qui ont engendré cette discrimination envers les étrangers. Mais aussi d’apprécier la réaction et les dispositions prises par l’Etat sud-africain pour faire face à cela, avant de proposer d’éventuelles pistes de solution.
Ainsi, il s’agissait au cours cette rencontre de répondre à la question de savoir les facteurs qui ont engendré cette discrimination envers les étrangers. Mais aussi d’apprécier la réaction et les dispositions prises par l’Etat sud-africain pour faire face à cela, avant de proposer d’éventuelles pistes de solution.
D’entrée
de jeu, les membres du Rebafka ont unanimement fustigé et condamné le
comportement des Sud-Africains qu’ils expliquent par un manque d’identité,
d’histoire, d’éducation. « Ils ne
connaissent pas l’Afrique et son histoire qui lui a porté un grand soutien lors
de l’Apartheid » ont-ils rappelé. Et d’ajouter que « les Sud -Africains ne se considèrent
même pas comme des Africains, ils profitent de leur barbarie pour
s’attaquer aux étrangers et piller leurs biens ».
D’aucuns
pensent que les valeurs et les idéaux véhiculés par l’icône de l’Apartheid ont
été trahis par ses compatriotes à qui il avait montré la « voie du pardon et de la démocratie ». Pour ces derniers, Nelson Mandela a laissé un héritage que les
sud-africains n’ont pas su sauvegarder, d’où la montée de la xénophobie.
Pour d’autres, bien que
Mandiba soit un exemple, il a atteint ses limites c’est pourquoi il est parti
en démissionnant volontairement du pouvoir espérant que son prédécesseur pourrait
mieux faire que lui. Pour ainsi dire que le germe de la xénophobie existait
depuis l’époque de Mandela. « Il a
fallu attendre son départ pour voir la situation dégénérée » affirment-ils.
« Mandela est même acteur de ce qui
se passe aujourd’hui » ont-ils martelé.
C’est ce qui fait dire
à bon nombre des participants à cette rencontre mensuelle que cette
discrimination est due à la mauvaise répartition des ressources économiques.
D’où les inégalités sociales qui existent entre les populations sud-africaines
notamment les blancs et les noirs et les zoulous et autres. Et de
poursuivre : « les blancs
détiennent 80% de l’économie sud-africaine et les zoulous sont réputés êtres
des personnes qui n’aiment pas travailler. Du coup quand les étrangers qui
aiment travailler sont dans des meilleures conditions de vie, les zoulous se
sentent frustrés et s’adonnent à la violence ». «Alors que les étrangers
contribuent considérablement à la croissance de l’économie Sud -Africaine et
créent même des emplois » ont-ils indiqué.
Par ailleurs, les boursiers et anciens boursiers ont déploré l’attitude du gouvernement sud-africain qui selon eux, a failli à sa mission de sécurisation de ses populations (y compris les étrangers) et de leurs biens. Ils ont également dénoncé le silence et l’inertie de l’Union Africaine qui ne fait pas suffisamment d’efforts pour prévenir les confits, les violences encore moins de sanctionner la nation « Arc-en-ciel ». Cependant, les membres du Rebafka sont convaincus que les sanctions ne peuvent pas prospérer car le pays a connu des sanctions plus lourdes au temps de l’Apartheid mais cela n’a pas impacté sur son économie.
Par ailleurs, les boursiers et anciens boursiers ont déploré l’attitude du gouvernement sud-africain qui selon eux, a failli à sa mission de sécurisation de ses populations (y compris les étrangers) et de leurs biens. Ils ont également dénoncé le silence et l’inertie de l’Union Africaine qui ne fait pas suffisamment d’efforts pour prévenir les confits, les violences encore moins de sanctionner la nation « Arc-en-ciel ». Cependant, les membres du Rebafka sont convaincus que les sanctions ne peuvent pas prospérer car le pays a connu des sanctions plus lourdes au temps de l’Apartheid mais cela n’a pas impacté sur son économie.
Après trois heures d’intenses et houleux débats les protégés de la Fondation Konrad Adenauer ont proposé quelques pistes de solution pour prévenir et gérer les conflits, les violences et les discriminations notamment la xénophobie. Des conclusions parmi lesquelles on peut retenir :
-
Une redistribution équitable des ressources pour réduire les
inégalités sociales
-
Assurer la sécurité des étrangers et de
leurs biens et formaliser l’immigration
-
Prise de conscience individuelle des
Africains pour lutter contre la
xénophobie
-
Eviter les discours haineux et Changer
de comportement
-
Enseigner l’histoire de l’Afrique et de
l’Apartheid aux petits Sud-Africains
-
La nécessité des sociétés civiles fortes
dans nos pays
- Aller vers l’unité Africaine et vers l’intégration des peuples…
- Aller vers l’unité Africaine et vers l’intégration des peuples…
La rencontre s’est terminée
sur une note de satisfaction pour tous car les débats étaient riches et
fructueux grâce à la présence massive et la participation des membres du
Rebafka.

