Diadji Diawara est la benjamine des enfants ayant participé à la dixième édition de « Oxyjeunes » à Ségou. Son intelligence et sa culture pour une jeune fille de son âge (12 ans ), ont fait d’elle la coqueluche, le temps d’une rencontre. Celle qui se voit scientifique dans quelques années, rêve déjà d’une découverte au profit de l’humanité. Portrait d’un enfant en avance sur son époque.
Fille
d’Abdoulaye Diawara et de Madina Diallo, Diadji Diawara est originaire de Nioro
du Sahel. Elle fréquente l’école « Collège Horizon de Bamako », en
classe de 7ème Année. Avec une moyenne annuelle de 17, 87, Diadji
fait partie des premiers de sa classe.
Teint
clair et des yeux marron, Diadji Diawara a une silhouette qui inspire confiance
et admiration. Du haut de son mètre quarante pour 38 kg, une coiffure soignée,
elle a un accoutrement simple, robe ou jupe complet de préférence. Sa voie est donc
relativement bien tracée. Après avoir participé au concours de dictée « Epelle moi », elle a été classée 2ème
après son challenger qui était en classe de 9ème année. C’est ainsi
qu’elle est partie représenter son école
à « Oxyjeunes » suite au départ de ce dernier aux Etats-Unis. Une
participation qui a honoré son école. Diadji a brillé par son intelligence, son
talent et sa compétence au grand forum des enfants du Mali. Il s’agit de la 10ème
édition d’Oxyjeunes à Ségou, du 07 au 12 août derniers.
En
effet, Diadji se distingue surtout par son jeune âge. Quand elle parle, les
idées sont cohérentes et bien agencées. Pour preuve lors de la dernière édition
de « Oxyjeunes », après avoir suivi une présentation sur les
techniques et genres journalistiques, Diadji Diawara a émerveillé l’assistance
par sa force d’écoute et de synthèse. Ce qui fait dire à Ismaël Maïga, chargé
de Communication du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef), non moins
encadreur des enfants, que Diadji Diawara est une référence et une fierté pour
Oxyjeunes et pour tout le Mali. « Malgré
son jeune âge, elle a une capacité remarquable de rétention et de restitution
qui ne laisse personne indifférent. Quand elle parle, les mots sortent de sa
bouche avec aisance », explique-t-il.
Ce
n’est pas tout. Pendant le séjour, Tanti (pour les parents et intimes), a continué
à surprendre les participants d’Oxyjeunes. Dans le cadre des productions
radiophoniques, elle a aussi une certaine aisance dans la présentation du journal
de la radio du Parlement des enfants. Avec une voix captivante, elle a su tenir
en haleine bon nombre d’auditeurs. Mieux, ses reportages étaient bien
appréciés. Ce qui lui a valu le respect, la considération et l’admiration de
ses camarades et de ses encadreurs. Ainsi, elle a été désignée pour faire le
compte rendu des travaux lors de la clôture, sous le regard admiratif du
ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré
Oumou Bah.
Comme
loisirs, Diadji aime faire le taekwondo. Elle adore la lecture, l’écriture et
la recherche. Son livre préféré est le « Crépuscule des temps anciens » de Nazi Boni. Mais Amadou Hampâté
Bah demeure son auteur préféré. Le sage de Bandiagara lui a donné goût à la
lecture. Elle ne cache pas sa passion pour ses textes. « Amadou Hampâté Bah raconte sa vie dans ses
livres. Quand je lis ses textes, je me sens dedans », nous a-t-elle
confié. Son vœu le plus ardant, c’est que la paix revienne au Mali et que notre
éducation retrouve sa réputation d’antan. Diadji invite ses camarades à continuer
les études et à toujours persévérer. Car, dit-elle, on vit dans un monde compétitif
où il n’y a de la place que pour les meilleurs.
L’autre
ambition de la petite Diawara, c’est d’être une « scientifique ». Elle rêve aussi de faire une « découverte »
qui puisse servir, un jour, l’humanité.