A Bamako, la
vente de glace est une activité qui permet de générer des revenus importants.
Parce qu’en période de chaleur, la consommation de glace permet de tenir, voire
résisté aux effets de la canicule. Ainsi, les vendeurs de glace font de bonnes
affaires en multipliant leurs revenus. Mais, les avantages sont minimisés du
fait des coupures intempestives d’électricité.
En
cette période de chaleur, la glace fait l’objet de beaucoup de convoitise. Du
coup, la vente de ce produit tant sollicité par les consommateurs connait un
certain engouement chez les revendeurs.
En
effet, nombreuses sont les femmes qui cherchent à améliorer leur quotidien dans
cette activité. Certaines d’entre elles, disposent de leurs propres
réfrigérateurs pour faire de la glace. Celles qui n’en n’ont pas, font des
commandes chez des fournisseurs de glaces pour en revendre sur les places
publiques.
Mariam
Koné est une vendeuse de glace, domiciliée à Yirimadio, la quarantaine révolue.
Elle pratique cette activité depuis bientôt cinq ans. Disposant d’un
réfrigérateur, elle travaille avec deux aide-ménagères qu’elle emploie pour écouler
sa marchandise. Ces dernières font chaque jour le tour du quartier, notamment
dans les lieux publics, les ateliers, les garages, et les grins. La glace est
cédée entre 25 et 50 francs CFA l’unité. Par jour, Mme Koné dit gagner entre
4 000 et 8 000 francs en fonction du marché. « En temps normal, les affaires vont bon train.
Mais, maintenant avec les délestages quotidiens, les activités tournent au
ralenti», explique-t-elle.
De
son côté, Maïmouna Diarra revient sur les conséquences des coupures
intempestives d’électricité que l’on assiste de plus en plus dans certains
quartiers de la capitale. Une situation qui, selon elle, a des impacts négatifs
sur son activité. « Vraiment,
j’arrive à me débrouiller avec cela mais avec les coupures de courant, c’est
difficile. La glace prend beaucoup de temps à se former dans le frigo. Parfois,
ça se fond à cause du manque de courant. Alors que si la glace n’est pas bien
formée, on est obligé de la céder souvent à des prix relativement bas… »,
a confié Mme Diarra. Qui fait des commandes de glace pour les revendre dans les
quartiers périphériques notamment Sirakoro, Tiegana… C’est-à-dire des endroits où
la glace se fait rare à cause du fait que ces zones ne sont pas électrifiées.
« Je prends la glace à Yirimadio
chez quelqu’un d’autre à 25 et 50 francs et je l’amène dans les coins reculés
pour les revendre respectivement à 50 et
100 francs l’unité. Avec ça, j’arrive souvent
à m’en sortir. Chaque jour, je peux écouler au moins deux glacières, pour une
recette de 6 000 à 9 000 francs CFA », précise M. Diarra.
Du
côté des consommateurs aussi, on déplore la légère hausse du prix de la glace
surtout en cette période de chaleur. « Pendant
la chaleur, on constate que le prix de la glace augmente. Par exemple, ce qu’on
nous vendait à 25 francs, on l’achète maintenant à 50 francs. Mais, que
faire ? C’est vraiment cher, mais on en a besoin. Donc, nous sommes
obligés de l’acheter… », explique Moussa Keita, dans son atelier de
soudure.
En
tous cas, une chose est sûre. Pendant la chaleur, la consommation de la glace
constitue presqu’une nécessité pour les populations. Cette activité est devenue
une opportunité d’emplois et de création de richesses. Parce qu’elle aide
plusieurs personnes, surtout les femmes, à améliorer leurs revenus. Mais
encore, faudrait-il que les coupures inopinées d’électricité cessent pour que chacun
puisse y trouver son compte.

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