samedi 9 avril 2016

LA GLACE, UN PRODUIT PRISE PENDANT LA CHALEUR !

A Bamako, la vente de glace est une activité qui permet de générer des revenus importants. Parce qu’en période de chaleur, la consommation de glace permet de tenir, voire résisté aux effets de la canicule. Ainsi, les vendeurs de glace font de bonnes affaires en multipliant leurs revenus. Mais, les avantages sont minimisés du fait des coupures intempestives d’électricité.

En cette période de chaleur, la glace fait l’objet de beaucoup de convoitise. Du coup, la vente de ce produit tant sollicité par les consommateurs connait un certain engouement chez les revendeurs.
En effet, nombreuses sont les femmes qui cherchent à améliorer leur quotidien dans cette activité. Certaines d’entre elles, disposent de leurs propres réfrigérateurs pour faire de la glace. Celles qui n’en n’ont pas, font des commandes chez des fournisseurs de glaces pour en revendre sur les places publiques.

Mariam Koné est une vendeuse de glace, domiciliée à Yirimadio, la quarantaine révolue. Elle pratique cette activité depuis bientôt cinq ans. Disposant d’un réfrigérateur, elle travaille avec deux aide-ménagères qu’elle emploie pour écouler sa marchandise. Ces dernières font chaque jour le tour du quartier, notamment dans les lieux publics, les ateliers, les garages, et les grins. La glace est cédée entre 25 et 50 francs CFA l’unité. Par jour, Mme Koné dit gagner entre 4 000 et 8 000 francs en fonction du marché. « En temps normal, les affaires vont bon train. Mais, maintenant avec les délestages quotidiens, les activités tournent au ralenti», explique-t-elle.

De son côté, Maïmouna Diarra revient sur les conséquences des coupures intempestives d’électricité que l’on assiste de plus en plus dans certains quartiers de la capitale. Une situation qui, selon elle, a des impacts négatifs sur son activité. « Vraiment, j’arrive à me débrouiller avec cela mais avec les coupures de courant, c’est difficile. La glace prend beaucoup de temps à se former dans le frigo. Parfois, ça se fond à cause du manque de courant. Alors que si la glace n’est pas bien formée, on est obligé de la céder souvent à des prix relativement bas… », a confié Mme Diarra. Qui fait des commandes de glace pour les revendre dans les quartiers périphériques notamment Sirakoro, Tiegana… C’est-à-dire des endroits où la glace se fait rare à cause du fait que ces zones ne sont pas électrifiées. « Je prends la glace à Yirimadio chez quelqu’un d’autre à 25 et 50 francs et je l’amène dans les coins reculés pour les revendre  respectivement à 50 et 100 francs l’unité.  Avec ça, j’arrive souvent à m’en sortir. Chaque jour, je peux écouler au moins deux glacières, pour une recette de 6 000 à 9 000 francs CFA », précise M. Diarra.

Du côté des consommateurs aussi, on déplore la légère hausse du prix de la glace surtout en cette période de chaleur. « Pendant la chaleur, on constate que le prix de la glace augmente. Par exemple, ce qu’on nous vendait à 25 francs, on l’achète maintenant à 50 francs. Mais, que faire ? C’est vraiment cher, mais on en a besoin. Donc, nous sommes obligés de l’acheter… », explique Moussa Keita, dans son atelier de soudure.

En tous cas, une chose est sûre. Pendant la chaleur, la consommation de la glace constitue presqu’une nécessité pour les populations. Cette activité est devenue une opportunité d’emplois et de création de richesses. Parce qu’elle aide plusieurs personnes, surtout les femmes, à améliorer leurs revenus. Mais encore, faudrait-il que les coupures inopinées d’électricité cessent pour que chacun puisse y trouver son compte.

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