Malgré les énormes
potentialités énergétiques dont dispose notre pays, l’électricité est toujours
un produit de luxe, une denrée rare et très couteuse pour les populations,
surtout de Bamako. En cette période de chaleur, les coupures intempestives sont
monnaie courante dans certains quartiers de la capitale.
Depuis un certain temps, on assiste à des coupures inopinées et incessantes d’électricité dans les quartiers de Kalaban coura,
Yirimadio, Banankabougou, Niamakoro… La vie dans ces quartiers, pendant les
périodes de grosse coupure d’électricité, relève du parcours du combattant.
C’est un véritable calvaire pour les populations résidentes. Le
phénomène a pour conséquences le ralentissement de certains travaux, la
recrudescence de la criminalité et l’incendie.
Une situation
que des abonnés de l’Energie du Mali (EDM.sa), à l’image de Souleymane Diallo,
vivent difficilement. « Vraiment les
coupures nous fatiguent. Parfois en plein travail, les coupures surviennent. Et
on est obligé d’attendre le temps qu’il faudra pour reprendre le boulot. C’est
dur surtout pour nous autres qui n’avons pas de groupes électrogènes »,
affirme ce coiffeur domicilié à Yorodianbougou, en Commune VI du District. Avant
de pointer du doigt l’Energie du Mali qui, pour lui, « ne joue pas pleinement son rôle et bouffe
l’argent des clients ».
Même son de
cloche chez Moussa Coulibaly, soudeur à Banankabougou. Il explique que les
coupures deviennent de plus en plus un frein à leur travail. Car ils arrivent à
peine à s’en sortir, compte tenu des interruptions fréquentes de l’électricité.
Ainsi, M. Coulibaly interpelle les autorités compétentes à plus de
responsabilité afin qu’une solution urgente et idoine puisse être trouvée à ce
phénomène qui a des conséquences terribles
sur les activités des clients.
On n’en finit
pas d’énumérer les victimes des délestages.
Mme Doumbia Aminata Traoré est une femme au foyer à Yirimadio. Elle est
vendeuse de jus et de glaces. Cette ménagère dit accumuler beaucoup de pertes
dans son commerce à cause des arrêts intempestifs de son réfrigérateur. « Parfois, je remplis mon réfrigérateur d’eau
et de jus. Avant que ce ne soit frais ou glacé, il y a coupure et pendant un
bon bout de temps. Du coup, tout devient chaud, s’il y a de la glace ça va se
fondre progressivement. Cela augmente aussi la facture. C’est trop dur… »,
déplore la bonne dame, avec une mine serrée.
Nos tentatives pour
comprendre les causes de ces délestages, au début de la saison chaude, auprès
des services de l’Energie du Mali, sont restées vaines. Explication : Le
responsable de la communication serait en déplacement.

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