Le conférencier Jean-Claude
Marut, chercheur au CNRS et au Centre d’Etudes d’Afrique noire de Bordeaux, a
travaillé pendant plusieurs années sur la crise sévit au sud du Sénégal depuis
30 ans.
A ces côtés Thierno
Diop et Moustapha Gueye tous enseignants au Cesti sont intervenus
respectivement pour introduire la conférence.
Le conférencier s’est
appesanti sur deux axes pour présenter son exposé :  
1         1-   
Analyse de la situation actuelle
2 -
Analyse de la genèse : pistes ?
D’abord, il a proposé
d’adopter une démarche géopolitique, c'est-à-dire identifier les blocages
actuels du conflit en question. 
Ensuite, chercher les
éventuelles solutions autrement dit une issue des éléments de contribution.
Il a évoqué tous les
acteurs concernés par le conflit à savoir la communauté Sant’egidio, Salif
Sadio (chef du Mouvement des Forces Armées de la Casamance), la Gambie et la
Guinée Bissau pour ne citer que ceux-ci. Selon le chercheur tous ces derniers
doivent être impliqués dans les pourparlers pour une bonne sortie de la crise. 
Il a également fait
savoir que la communication ne passe pas bien dans négociation. D’un côté les
rebelles revendiquent l’indépendance, de l’autre l’Etat leur promet construction,
désenclavement et développement. Pour lui « aux problèmes politiques, il
faut des solutions politiques et économiques ».
Au terme de son
intervention, Jean Claude Marut a laissé entendre que « les conflits sont
normaux » car selon lui « la nature a horreur du vide » Donc les
conflits sont les moteurs dans toute société dans la mesure où il existe un
espace de résolution et de débat a-t-il indiqué. 
Il a enfin lancé un
appel solennel aux journalistes à s’impliquer davantage dans la résolution de
la crise en créant des espaces de discussion.
L’invité du Directeur
du Cesti, le Colonel Abou Thiam, représentant la Direction des Relations Publics
des Armées (DIRPA) a rendu un vibrant hommage à l’armée sénégalaise pour sa
conduite républicaine et ses nombreux services sanitaires et progressifs rendus
à la nation. Il a insisté sur la réputation de son corps par rapport à leur homologue
africain en affirmant que « il faut beaucoup de moyens pour mobiliser nos
troupes ». A l’en croire c’est d’ailleurs ce qui explique le retard qu’elles
ont accusé avant d’aller au Mali. Il a aussi démenti tous les délits qu’on
reproche à l’armée en l’occurrence les viols et les pillages, qu’il a attribués
au MFDC.
Cette conférence a
permis aux étudiants d’être édifiés sur l’image de leurs hommes de défense mais
aussi les enjeux et évolutions de la crise qui continue à perdurer dans la
partie tropicale du pays. Elle s’est déroulée en présence du Directeur Ibrahima
Sarr et Mamadou Ndiaye, Directeur des Etudes par intérim, du représentant de la
Fondation Konrad Adenauer (pairtenaire du Cesti, promotrice de la paix en
Casamance) mais également des casamançais et cestiens.
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