mardi 5 mars 2013

CONFERENCE SUR LA CRISE EN CASAMANCE



« Analyse géopolitique d’un conflit : l’exemple casamançais », c’est le thème de la première conférence organisée cette année par le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti). 

Le conférencier Jean-Claude Marut, chercheur au CNRS et au Centre d’Etudes d’Afrique noire de Bordeaux, a travaillé pendant plusieurs années sur la crise sévit au sud du Sénégal depuis 30 ans.

A ces côtés Thierno Diop et Moustapha Gueye tous enseignants au Cesti sont intervenus respectivement pour introduire la conférence.
Le conférencier s’est appesanti sur deux axes pour présenter son exposé : 
1         1-    Analyse de la situation actuelle
2 - Analyse de la genèse : pistes ?

D’abord, il a proposé d’adopter une démarche géopolitique, c'est-à-dire identifier les blocages actuels du conflit en question.
Ensuite, chercher les éventuelles solutions autrement dit une issue des éléments de contribution.

Il a évoqué tous les acteurs concernés par le conflit à savoir la communauté Sant’egidio, Salif Sadio (chef du Mouvement des Forces Armées de la Casamance), la Gambie et la Guinée Bissau pour ne citer que ceux-ci. Selon le chercheur tous ces derniers doivent être impliqués dans les pourparlers pour une bonne sortie de la crise.
Il a également fait savoir que la communication ne passe pas bien dans négociation. D’un côté les rebelles revendiquent l’indépendance, de l’autre l’Etat leur promet construction, désenclavement et développement. Pour lui « aux problèmes politiques, il faut des solutions politiques et économiques ».

Au terme de son intervention, Jean Claude Marut a laissé entendre que « les conflits sont normaux » car selon lui « la nature a horreur du vide » Donc les conflits sont les moteurs dans toute société dans la mesure où il existe un espace de résolution et de débat a-t-il indiqué. 

Il a enfin lancé un appel solennel aux journalistes à s’impliquer davantage dans la résolution de la crise en créant des espaces de discussion.

L’invité du Directeur du Cesti, le Colonel Abou Thiam, représentant la Direction des Relations Publics des Armées (DIRPA) a rendu un vibrant hommage à l’armée sénégalaise pour sa conduite républicaine et ses nombreux services sanitaires et progressifs rendus à la nation. Il a insisté sur la réputation de son corps par rapport à leur homologue africain en affirmant que « il faut beaucoup de moyens pour mobiliser nos troupes ». A l’en croire c’est d’ailleurs ce qui explique le retard qu’elles ont accusé avant d’aller au Mali. Il a aussi démenti tous les délits qu’on reproche à l’armée en l’occurrence les viols et les pillages, qu’il a attribués au MFDC.

Cette conférence a permis aux étudiants d’être édifiés sur l’image de leurs hommes de défense mais aussi les enjeux et évolutions de la crise qui continue à perdurer dans la partie tropicale du pays. Elle s’est déroulée en présence du Directeur Ibrahima Sarr et Mamadou Ndiaye, Directeur des Etudes par intérim, du représentant de la Fondation Konrad Adenauer (pairtenaire du Cesti, promotrice de la paix en Casamance) mais également des casamançais et cestiens.

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