mardi 28 octobre 2014

AUDIO : XVè SOMMET DE LA FRANCOPHONIE : TOTOK DONNE LE TON

En prélude au 15ème Sommet de la Francophonie prévu à Dakar les 29 et 30 novembre 2014, la troupe théâtrale «TOTOK» a présenté une pièce sur «Les pères fondateurs de la Francophonie». C'était le jeudi 23 octobre à la Fondation Konrad Adenauer. Cette année, le thème retenu s'intitule «Femmes et jeunes en Francophonie : Vecteurs de paix, acteurs de développement». Après leur prestation, le responsable de la troupe Mohamed Fall, est revenu sur l'idée et l'objectif de la pièce. Il donne également ses impressions.
Interview...

jeudi 23 octobre 2014

AMPHI DE RENTREE AU CESTI : LE RAPPEL DES REGLES ET DES EXIGENCES

Le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) a procédé, le mercredi 22 octobre 2014, à sa cérémonie officielle de réouverture communément appelée « Amphi de rentrée ».  La manifestation s’est déroulement en présence des étudiants, des enseignants et des responsables de l’école.

Pour la énième fois de son histoire, le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) a renoué avec sa tradition. Comme chaque année, l’établissement organise une rencontre solennelle avant la reprise des cours. C’est le moment pour les responsables de l’école d’expliquer aux étudiants, nouvellement admis au concours très sélectif, les règles de fonctionnement de l’institution. C’est aussi une occasion pour ces derniers de faire connaissance avec les anciens étudiants et de poser des questions éventuellement.

Cette année, ils sont 25 étudiants retenus (15 en 1ère Année et 10 en 2ème Année) sur environs 1 000 candidats au concours d’entrée. Le Cesti étant une école à vocation panafricaine, c’est pourquoi on note la présence de plusieurs nationalités africaines. Parfois, il arrive que l’établissement se déplace pour aller organiser le concours dans un pays. C’était le cas cette année au Bénin, tout comme l’année dernière. Parmi les nouveaux admis, on compte 6 béninois, 1 togolais et 1 camerounais.

Président de la cérémonie, le chef du département – Communication – du Cesti, Mamadou Ndiaye a rappelé et insisté sur  l’assiduité, la ponctualité, la discipline, comportements incontournables de réussite au Cesti. Il s’est également appesanti sur les programmes d’enseignement et les activités pédagogiques corollaires. A lui de poursuivre : « Tout le matériel nécessaire et adéquat pour faire les travaux pratiques convenablement est disponible ».Et  d’ajouter : « Le Cesti est classé par l’Unesco comme la 1ère école de journalisme  en Afrique francophone, 3ème en Afrique, 10ème au monde, c’est pourquoi nous devons préserver ce label ».

Ensuite, c’est le tour des enseignants de faire leurs témoignages et le rappel de quelques principes journalistiques. On retiendra de ces derniers que, le journalisme est métier qui passe par la rigueur, l’exigence, l’organisation, la méthode, le travail bien fait entre autres. Ils ont également insisté sur l’humilité et la modestie dont le journaliste doit faire preuve et se consacrer à la formation pour réussir.

Autre aspect important évoqué par les formateurs, c’est le niveau des étudiants, notamment en français, qui selon eux, a progressivement régressé ces dernières années. Ils ont aussi déploré le manque de recherches de la part des étudiants. Ainsi, ils les ont exhortés à beaucoup lire pour s’améliorer et combler leurs lacunes.

Les questions des étudiants n’ont pas manqué, surtout les nouveaux, mais les responsables de l’école et les enseignants étaient là pour apporter des éléments de réponses aux préoccupations des uns et des autres. Ils également eu droit à une visite guidée des locaux de l'établissement.

Dans une ambiance de bon enfant, chacun s’est présenté tour à tour, avec des encouragements, remerciements et des vœux de bonne année académique 2014-2015. Les cours vont démarrer dès ce jeudi 23 octobre à 8 heures comme disent les wolofs : « Oubbi tay, Diang Tay ».

mercredi 22 octobre 2014

OU EN EST-ON AVEC LES "ÉTATS-UNIS D'AFRIQUE" APRES KHADDAFI ?

20 octobre 201120 octobre 2014 : l’Afrique se rappelle, particulièrement les libyens. Trois ans, jour pour jour quand le président libyen, le colonel Mouammar Khaddafi fût assassiné par l’OTAN pendant ce qu’ils ont appelés « la libération du peuple libyen ». Une libération dont les effets négatifs persistent toujours puisque l’instabilité et l’insécurité ont atteint une proportion jamais égalée dans ce pays.

C’était pendant ce qu’il est convenu d’appeler le « printemps arabe » qu’une révolution a été déclenchée à Benghazi, 2ème ville de la Libye après la capitale Tripoli. Une révolution qui a mis fin à 42 ans de règne du « guide de la révolution libyenne », Mouammar Khaddafi.  Ce jour-là, l’Afrique a perdu un de ses grands dirigeants et un des pères fondateurs de l’Union Africaine. Pendant toute sa vie politique, il a combattu l’impérialisme et le néocolonialisme. Il a toujours prôné la formation des « Etats-Unis – Afrique », son cheval de bataille d’ailleurs.

Bien que qualifié par certains comme un dictateur monarchique, Khaddafi a su rassembler ses paires africains et il s’est toujours opposé aux occidentaux quand il le fallait. Il était un facilitateur aguerri  dans la résolution des conflits sur le continent. Ce qui lui conférait une notoriété aux côtés de ses paires africains et occidentaux.

Au récent Forum social africain – tenu à Dakar du 15 au 19 octobre dernier – l’idée de la création des « Etats-Unis – Afrique », est revenue plusieurs fois au centre des débats. Et, elle va être au cœur des échanges lors du prochain Forum social mondial prévu en mars 2015 à Tunis, selon les mouvements sociaux africains.

Peut-on aller  vers les "Etats-Unis d’Afrique" ?

La question est difficile à répondre. Surtout quand on connait les rivalités et disparités qui existent entre les pays francophones et anglophones, d’une part, concernant leur vision. Et d’autre part, la connivence entre certains dirigeants africains et leurs homologues occidentaux particulièrement de la France. La fameuse coopération « Françafrique » continue encore son épisode, malgré la volonté « ambiguë » du président français François Hollande à la bannir. Car, on se rappelle le 05 décembre 2013 pendant que l’Afrique perdait un de ses grands leaders, Nelson Mandela, la plupart des présidents africains se trouvait à l’Elysée pour un sommet « France – Afrique » sur la sécurité. Le récent sommet « Etats-Unis – Afrique » – tenu  en Aout 2014 à Washington – en est une autre illustration.

Autre problème qui mine le continent africain, c’est le manque d’intégration effective. Jusqu’aujourd’hui, la libre circulation des biens et des personnes, garantie par les textes, se heurte à un réel obstacle de pratique sur le terrain. Même au niveau des sous-régions, il  y a un manque crucial d’intégration à plus forte raison à l’échelle continentale.

En plus de cela, les crises et les conflits se multiplient sur le continent du jour au lendemain, freinant ainsi les avancées déjà acquises. Les répercussions de la chute de Khaddafi, persistent toujours au Nord du Mali et dans tout le Sahara. Sans compter l’épidémie du virus Ebola qui sévit depuis quelques mois en Afrique de l’Ouest et qui continue à faire des ravages en vies humaines. Un fléau que les africains ne sont pas encore parvenus à surmonter.

Dans de telles situations, il semble difficile de réaliser le projet porté par Khaddafi  à savoir  les « Etats-Unis – Afrique ». D’aucuns pensaient que son renversement aurait ouvert la voie à une nouvelle démocratie en Libye. Mais à l’évidence, on s’est rendu compte que sa chute était la petite goutte qui a fait déborder le vase. Depuis lors le bateau libyen ne fait que tanguer, pourvu qu’il ne chavire pas.

dimanche 19 octobre 2014

FORUM SOCIAL AFRICAIN DAKAR 2014 : NON AUX APE

L’ONG Oxfam a organisé un atelier sur le thème : « Oui, l’APE menace notre alimentation », le vendredi 18 octobre. C’était au CICES où se tient la 7ème édition de Forum social africain (Fsa), Dakar 2014.



Des acteurs de la société civile se sont retrouvés pour débattre des questions relatives à l’avenir de l’économie de l’Afrique de l’Ouest. Les débats ont gravité autour de ce qu’il est convenu d’appeler les « Accords de Partenariat Economique (APE) », entre l’Union européenne et la Cedeao. Des accords qui, selon les initiateurs visent à garantir et améliorer de bonnes relations de marchés entre les  deux continents.

Une initiative que certains acteurs sociaux africains voient d’un mauvais œil. Pour Fanta Diallo du collectif « Non aux APE », cette convention n’est qu’une invasion déguisée des produits africains au profit de l’Europe. On retiendra d’elle que : « les APE dans leur essence sont une agression contre leurs marchés et que les dirigeants africains doivent avoir le courage de les rejeter pour l’intérêt de leur peuple ». « Produisons et consommons local, au lieu de signer des accords illusoires qui ne nous mènent qu’à l’insécurité alimentaire et à la dépendance de l’Occident » a martelé Fanta Diallo.

Quant au chercheur Alioune Niang, il pense qu’on ne doit pas juger négativement les APE sans auparavant comprendre le contenu des textes y afférents. A lui de poursuivre :« il est prévu dans ces accords que l’Union européenne ne va pas s’ingérer dans la régulation des marchés africains et que la dimension alimentaire y est aussi bien prise en compte ». Pour lui, les effets négatifs ou positifs dépendrons de la mise en œuvre de ces accords par les chefs d’Etat africains. Il a également interpellé les députés de la Cedeao sur la question car, dit-il, ils ont un rôle important à y jouer puisque le dernier mot leur revient en tant porte-paroles de leur peuple.

Face à cette interpellation, la réaction du député Cheikh Oumar Sy ne s’est pas fait attendre. Pour ce dernier, jusqu’au jour d’aujourd’hui, le gouvernement du Sénégal ne leur a pas informé sur la question. Et d’ajouter que : « Avant même les discussions sur ces accords l’Etat devait consulter l’assemblée nationale mais il ne l’a pas fait ».

De son côté, Jerome Diara d’Oxfam a indexé les gouvernants africains. Il a affirmé que : « Cette situation est due au fait qu’à la Cedeao, il manque de politiques cohérentes en adéquation avec les politiques agricoles communes ».

Par ailleurs, dans la perspective de continuer leur combat, le collectif « Non aux APE » organise une rencontre le samedi 18 octobre à la place de l’Obélisque à partir de 16 heures.

mercredi 15 octobre 2014

FSA DAKAR 2014 : UN AIR D'ESPOIR POUR LES MOUVEMENTS SOCIAUX AFRICAINS

La septième édition du Forum social africain (Fsa) prévue du 15 au 19 octobre à Dakar a ouvert ses portes ce mercredi. Avec comme thème : « crises, guerres et interventions militaires extérieures pour le contrôle des ressources : quelles réponses des mouvements sociaux africains », la présente édition se veut décisive selon les organisateurs, eu égard au contexte actuel du continent.

En effet, c’une marche pacifique allant de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) à la place de l’Obélisque qui a servi de tremplin pour le lancement de l’évènement. Une manifestation qui a vu la participation de plusieurs altermondialistes et mouvements sociaux africains. Et ce, pour marquer leur engagement et réaffirmer leur volonté à lutter contre les « agressions impérialistes » contre le continent africain.

Malgré la forte chaleur qui régnait, la société africaine est sortie pour dire « Non » à l'impérialisme, au néolibéralisme, au capitalisme, aux Accords de Partenariat Economique, à l'accaparement des terres et des ressources africaines, à la fermeture des frontières et aux conflits en Afrique.

On pouvait également lire sur les pancartes et les banderoles des slogans comme « Trop de promesses, nous voulons des actes concrets Maintenant !  Cultivons la Paix ! Unissons-nous contre Ebola ! ».

Autre point marquant de la marche, c’est l’hommage rendu au panafricaniste Thomas Sankara, lequel, une minute de silence a été observée à sa mémoire. Les participants ont également dénoncé son assassinat et rappelé ses idéaux. D’ailleurs, selon les organisateurs, le fait de démarrer le forum ce 15 octobre n’est pas fortuit car c’est la date anniversaire de la mort de Sankara (15 octobre 1987). D’où, toute la pertinence du choix de cette date.

Les mouvements sociaux africains ont aussi prôné la libre circulation entre les pays, l’agriculture familiale, l’autosuffisance alimentaire, l’éradication et la prévention des conflits entre autres.

Une occasion pour Babacar Diop « Buuba » de livrer ses impressions. Selon lui, le Fsa doit permettre des échanges approfondis, des alternatives mieux élaborées, un nouveau souffle pour les mouvements sociaux africains et mondiaux afin d’avoir des sociétés de paix et de justice. Comme le traduit le slogan du Fsa « Un autre monde est possible, construisons-le Ensemble ».

A rappeler que le Fsa de Dakar a pour but de préparer le Forum social mondial(Fsm) qui doit se tenir en mars 2015 à Tunis.