lundi 16 juin 2014

LE NOUVEL ANNUAIRE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE : LA PARITE COMME INNOVATION


La salle de conférence de la Fondation Konrad Adenauer a abrité, le mercredi 11 juin 2014, la cérémonie de lancement du nouveau numéro des « Cahiers de l’Alternance ».







Le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) et la Fondation Konrad Adenauer (FKA) ont perpétué la tradition en procédant au lancement de la nouvelle publication des « Cahiers de l’Alternance ». C’était le mercredi 11 juin 2014 au siège de l’institution allemande. Intitulé « Assemblée nationale du Sénégal – La 12ème législature (2012-2017) sous  le signe de la parité », ce nouveau numéro a pour ambition de contribuer à une bonne connaissance de la deuxième institution de la République. 

L’ouvrage retrace l’historique de cette institution, son fonctionnement, sa composition, mais aussi le parcours et la vie des hommes et des femmes qui l’ont marquée. Il traite également des portraits des  députés qui y siègent. Le livre revient aussi sur la vie politique des différents présidents qui se sont succédés à la tête de cette institution. Ce document de trois cents vingt-cinq (325) pages est le résultat d’un an de recherches, d’interviews, de reportages et d’écrits menés par des étudiants de 41ème promotion du Cesti, en fin de cycle. 

Avec l’adoption de la loi sur la parité de 2010, des changements considérables ont été notés dans la composition de l’assemblée nationale. Ainsi, avec les dernières législatives de 2012, on compte 64 femmes sur les 150 députés élus. D’où, l’importance toute particulière de cette nouvelle publication. L’Assemblée nationale incarne la volonté populaire. C’est pourquoi les producteurs de cet ouvrage ont jugé nécessaire que le peuple a le droit d’être informé sur leurs représentants, qui sont censés décider en leur nom et pour leur compte. C’est ainsi que le Cesti en collaboration avec l’Assemblée nationale et avec l’appui de la FKA ont réalisé cet annuaire. Une réalisation appréciée par la Directrice des Etudes du Cesti, Madame Sall Cousson Traoré. Selon la représentante du Directeur du Cesti « le travail  est de qualité et riche en information ». 

L’occasion était également bonne pour la chargée de programmes de la FKA, de rappeler l’utilité de cet ouvrage. Selon Madame Ute Bocandé, ce 17ème numéro des « Cahiers de l’Alternance », va permettre non seulement de faire connaitre l’Assemblée nationale aux électeurs, mais aussi et surtout, de permettre à ces derniers, de rentrer facilement en contact avec leurs représentants.

C’était également le moment pour les rédacteurs de revenir sur les difficultés rencontrées dans la réalisation. Des difficultés relatives à la réticence, à l’indisponibilité, aux barrières linguistiques et religieuses, à l’absence de CV de certains députés…

Des réalités qui doivent être bannies à en croire les participants. D’autres ont proposé un 3ème annuaire pour reconstituer la composition de l’Assemblée nationale car les députés ont une obligation d’information envers leurs électeurs. Le règlement intérieur étant une loi organique, c’est pourquoi il doit être modifié afin de prendre en compte les dispositions de la loi sur la parité » a indiqué un des panélistes.

Un autre annuaire a déjà été consacré en 2004, à la 10ème législature de l’Assemblée nationale. Mais celui-ci, apporte une innovation de taille avec la prise en compte d’une dimension paritaire dans la composition de l’hémicycle. Cette cérémonie s’est déroulée en présence des rédacteurs de l’ouvrage accompagnés de leurs encadreurs, Mamadou Koumé Mamadou Kassé tous deux formateurs au Cesti, des médias et de plusieurs partenaires concernés.

jeudi 5 juin 2014

REGARDS CROISES SUR LA SITUATION D'INSECURITE AU MALI ET AU NIGERIA

Le Réseau des boursiers et anciens boursiers de la Fondation Konrad Adenauer (Rebafka) a tenu son énième thé-débat, ce dimanche 1er juin 2014. Cette rencontre qui se tient chaque dernier dimanche du mois, est une occasion pour les boursiers et anciens boursiers de la Fondation Konrad Adenauer (FKA) se retrouvent pour débattre des questions d’actualité africaine. Au menu des échanges il a été question de la déroute de l'armée malienne par les groupes armés à Kidal et de l'enlèvement des filles adolescentes (plus de 250) au Nigeria par la secte islamiste Boko Haram.  

Tout d’abord à propos du premier sujet, les participants ont soulevé deux interrogations à savoir : Le Mali a-t-il les moyens de faire la guerre ? Quelles solutions pour une sortie durable de crise ? S’agissant de la première question, certains ont répondu par l’affirmatif car pour eux, les maliens ont perdu une bataille mais pas la guerre. Mieux, l’armée malienne est en formation depuis quelques mois.

Pour d’autres, à l’état actuel des choses, le pays du Roi Soundiata Keita n’est pas prêt pour aller en guerre. Selon eux, vus les évènements survenus les 17 et 21 mai 2014 à Kidal, l’Etat malien se trouve en position de faiblesse vis-à-vis de ses adversaires que sont les groupes armés du Nord. 

D’aucuns pensent même que le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et ses alliés peuvent désormais exiger voire demander  plus que ce qu’ils revendiquaient avant,  parce que disent-ils, la donne a changé en leur faveur.  

Ainsi, ils ont proposé comme solutions le dialogue entre maliens et rebelles, la reconstruction et restructuration de l'armée malienne, l’aménagement de l’appareil politique de l’Etat pour ne citer que celles-ci.

S’agissant du second aspect de la rencontre, les poulains de la FKA se sont beaucoup « indignés » par cet enlèvement de grande envergure des jeunes innocentes filles par Boko Haram. A les en croire, « si le Nigeria qui est considéré comme la première puissance militaire de l’Afrique ne peut pas sécuriser sa population, il y a de quoi à s’inquiéter ».

Manifestement, ils ont du mal à concevoir qu’un tel rapt puisse être fait sans que l’armée nigériane ne s’en rende pas compte encore moins celle des pays frontaliers. C’est pourquoi, ils ont pointé du doigt la responsabilité des chefs d’Etats africains. Selon eux,  ces derniers ne coopèrent pas entre eux et ils ne se concertent jamais sur les questions les concernant mutuellement ou unanimement. 

Pour preuve, tout récemment c’est après « instructions » du président français, François Hollande, que le président Paul Biya du Cameroun a accepté de collaborer avec son homologue nigérian Goodluck Jonathan pour traquer les islamistes de Boko Haram. Mieux, les membres du Rebafka convergent sur le fait que c’est parce que la première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, a initié le célèbre slogan de revendication « #Bring Back Our Girls », que les africains se sont associés. 

Rappelant ainsi, l’inaction et l’incapacité de l’Union Africaine et la Communauté économique et de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à réagir comme ce fût le cas au Mali. « Il a fallu que la France intervienne pour que chaque Etat décide d’envoyer des troupes », ont-ils martelé.   

Autre point important qui a été soulevé lors de cette causerie-débat, les deux Congo qui récemment ont décidé de s’imposer des visas alors que ce sont les pays dont les capitales sont les plus proches au monde, au-delà de leur histoire commune. Ce qui leur fait dire que l’Afrique ne peut venir à bout de ses crises et difficultés tant que les africains ne créent pas une vision propre à eux-mêmes pour leur continent. Mais pas en copiant toujours les autres. 

Au sortir de cette rencontre, riche et fructueuse voire houleuse, les membres du Rebafka se sont accordés sur la nécessité de réorganiser ou créer un système de défense et de sécurité fiable pour les Etats africains.  Ils ont également proposé des solutions sinon des pistes de sortie de crise parmi lesquelles on peut retenir le dialogue  et la négociation comme mécanisme privilégié de résolution des conflits, des hommes qualifiés et    panafricains au sens propre du terme entre autres…

mercredi 4 juin 2014

L'HONORABLE DIALLO AISSATA TOURE FACE A SES COMPATRIOTES AU SENEGAL


De passage à Dakar, la présidente de la Commission des affaires étrangères et des maliens de l'extérieur de l'assemblée nationale du Mali a tenu une rencontre d’échanges avec ses compatriotes vivant au Sénégal.

La salle de réunion de l’ambassade du Mali au Sénégal a servi de cadre, ce mercredi, pour la rencontre entre la communauté malienne et la présidente de la Commission des affaires étrangères et des maliens de l'extérieur de l'assemblée nationale. Dès l’entame de ses propos, Madame Diallo Aïssata Touré a rappelé le but de cette entrevue. On retiendra d’elle que son ambition est « d’informer et de sensibiliser ses concitoyens sur la situation du pays, de s’enquérir de leurs préoccupations mais aussi de leur apporter les salutations des autorités maliennes ». Pour ce faire, la députée élue à Youarou  (région de Mopti) a d’abord appelé à la vigilance afin d’éviter tout amalgame. Car pour elle, la façon dont certains médias traitent la question de Kidal n’est pas tout à fait la réalité sur le terrain. Ainsi, Madame Diallo a insisté sur le fait que « il ne faut croire à tout ce qui se dit et qui se raconte ».

Pour son hôte du jour, l’ambassadeur du Mali au Sénégal : « il faut informer juste et vrai » en ce qui concerne la crise qui secoue le pays. Avant d’ouvrir les débats, Moulaye Kalil Ascofaré a témoigné de l’engagement et de la disponibilité de la communauté malienne vivant au Sénégal. Rappelant ainsi, la caravane d’une valeur de plus soixante-dix  millions (70 000 000) de francs CFA,  organisée par cette dernière en 2012 pour soutenir les déplacés du Nord. Et de poursuivre : « nous sommes aussi la première communauté à l’extérieur à faire une déclaration de soutien au gouvernement et à l’armée lors des évènements survenus à Kidal les 17 et 21 mai derniers ».

Interpellée sur la situation à Kidal, Aïssata Touré a laissé entendre que « la responsabilité est partagée entre les deux parties ». Néanmoins, pour elle, l’heure n’est pas la recherche des coupables mais plutôt au dialogue et la négociation. Comme autres interpellations, on peut noter l’homologation des diplômes étrangers, le flux migratoire des maliens (mendiants),  les conditions pour le cantonnement des combattants, un répertoire et un suivi des fonctionnaires maliens à l'étranger… Des questions qui seront étudiées et prises en compte l’honorable députée. Concernant cette dernière revendication Madame Diallo Aissata Touré a assuré qu’un « projet de loi en étude, est déjà sur la table de l’hémicycle dans ce sens ».

Des échanges fructueux, contradictoires et souvent houleux, qui n’ont pas laissé indifférente la parlementaire. Au point de rappeler qu’elle et homologues, ont été élus sur la base du changement. A l’en croire, ce changement doit se traduire par la transparence, la communication, la sensibilisation, mais aussi et surtout,  l’interaction et les débats.

D’où, le sens et l’importance de la rencontre de ce jour selon la présidente de la Commission des affaires étrangères et des maliens de l'extérieur de l'assemblée nationale. Des prières pour le retour de la Paix au Mali, ont mis fin à la réunion.