De
passage à Dakar, la présidente de la Commission des affaires étrangères et des maliens de l'extérieur de l'assemblée nationale du Mali a tenu une rencontre d’échanges
avec ses compatriotes vivant au Sénégal.
La salle de réunion de l’ambassade du Mali au Sénégal a servi de cadre, ce mercredi, pour la rencontre entre la communauté malienne et la présidente de la Commission des affaires étrangères et des maliens de l'extérieur de l'assemblée nationale. Dès l’entame de ses propos, Madame Diallo Aïssata Touré a rappelé le but de cette entrevue. On retiendra d’elle que son ambition est « d’informer et de sensibiliser ses concitoyens sur la situation du pays, de s’enquérir de leurs préoccupations mais aussi de leur apporter les salutations des autorités maliennes ». Pour ce faire, la députée élue à Youarou (région de Mopti) a d’abord appelé à la vigilance afin d’éviter tout amalgame. Car pour elle, la façon dont certains médias traitent la question de Kidal n’est pas tout à fait la réalité sur le terrain. Ainsi, Madame Diallo a insisté sur le fait que « il ne faut croire à tout ce qui se dit et qui se raconte ».
Pour
son hôte du jour, l’ambassadeur du Mali au Sénégal : « il faut informer juste et vrai » en
ce qui concerne la crise qui secoue le pays. Avant d’ouvrir les débats, Moulaye
Kalil Ascofaré a témoigné de l’engagement et de la disponibilité de la
communauté malienne vivant au Sénégal. Rappelant ainsi, la caravane d’une
valeur de plus soixante-dix millions (70 000 000)
de francs CFA, organisée par cette
dernière en 2012 pour soutenir les déplacés du Nord. Et de poursuivre : « nous sommes aussi la première communauté à l’extérieur
à faire une déclaration de soutien au gouvernement et à l’armée lors des
évènements survenus à Kidal les 17 et 21 mai derniers ».
Interpellée
sur la situation à Kidal, Aïssata Touré a laissé entendre que « la responsabilité est partagée entre les
deux parties ». Néanmoins, pour elle, l’heure n’est pas la
recherche des coupables mais plutôt au dialogue et la négociation. Comme autres
interpellations, on peut noter l’homologation des diplômes étrangers, le flux
migratoire des maliens (mendiants), les
conditions pour le cantonnement des combattants, un répertoire et un suivi des
fonctionnaires maliens à l'étranger… Des questions qui seront étudiées et prises
en compte l’honorable députée. Concernant cette dernière revendication Madame
Diallo Aissata Touré a assuré qu’un « projet
de loi en étude, est déjà sur la table de l’hémicycle dans ce sens ».
Des
échanges fructueux, contradictoires et souvent houleux, qui n’ont pas laissé
indifférente la parlementaire. Au point de rappeler qu’elle et homologues, ont
été élus sur la base du changement. A l’en croire, ce changement doit se
traduire par la transparence, la communication, la sensibilisation, mais aussi
et surtout, l’interaction et les débats.
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