jeudi 19 décembre 2013

PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE : UN ROLE CRUCIAL POUR LES JOURNALISTES

Comme chaque année, le Cesti et la Fka ont organisé les traditionnels "Regards croisées" en collaboration avec Oxfam. Le forum s'est déroulé le mercredi 18 décembre 2013 au siège de la Fka. Actualité oblige, le retenu cette année est axé sur la bonne gouvernance, un concept tant prôné par les nouvelles autorités de l’État. Mais également le rôle des médias en ce qui concerne la gestion du foncier dans le développement local.

Une fois n’est pas coutume. C’est dans cette logique que le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) et la Fondation Konrad Adenauer (FKA) se sont inscrits en organisant leur traditionnel « Regards croisés » en partenariat avec Oxfam Novib. Ce forum «devenu presqu’une tradition» selon la Directrice des Etudes du Cesti, Madame Cousson Traoré Sall, a pour thème cette année : « la gestion du foncier dans le développement local » vue sous l'angle de la bonne gouvernance


Un thème qui entre dans le cadre de la thématique du projet « Médias et bonne gouvernance » initié par le Cesti en partenariat avec Oxfam Novib.  « Regards croisés » est une plateforme de réflexion et d’échange sur les enjeux actuels qui traversent la société sénégalaise.


A l’entame de ses propos, Madame Sall a indiqué que « le rôle des journalistes est crucial dans la promotion de la bonne gouvernance ». Avant d’affirmer la volonté du Cesti à « confronter les étudiants aux réalités du terrain » dans le cadre leur formation. 


A entendre la représentante du Directeur du Cesti, le thème de ce forum vient à point nommé, surtout quand-on sait que le concept de « Bonne gouvernance » domine l’actualité ces derniers temps au Sénégal et dans le monde. D’où, l’importance toute particulière pour le Cesti, et ses partenaires d’aborder la question foncière qui, de nos jours, demeure au cœur des préoccupations majeures de la société sénégalaise. 


Pour sa part, le Directeur Adjoint de Oxfam a insisté sur « la nécessité d’impliquer les communautés à la base afin de leurs faire connaitre le droit d’accès à la terre. Et cela, pour éviter et réduire éventuellement les conflits fonciers ».


Une terre, qui selon le Directeur de Cabinet du ministère de la promotion de la Bonne gouvernance est « un facteur d’économique comme tout travail ou progrès technique mais également source de conflits ». Et de poursuivre « lorsqu’on affecte une terre, cela doit se faire dans un but d’intérêt général et non une appropriation privée et exclusive ». Il a également réaffirmé l’engagement de son département pour une gestion transparente des affaires publiques, ainsi que la redevabilité et  l’urgence envers les citoyens. Car « l’information publique est devenue une exigence citoyenne » a-t-il ajouté. 


Par ailleurs, l’ancien Président de Communauté rurale (PCR) de Mbane a déploré la gestion des terres dans le Walo, sa circonscription électorale actuellement sous délégation spéciale. A en entendre, Aliou Dicak, il a été suspendu pour s’être s’opposé à l’ingérence des pouvoirs politiques dans  les affaires rurales. C’est pourquoi il a déclaré, je cite : « la bonne gouvernance dans la gestion du foncier, nous l’avons vécu à Mbane. Les textes sont très beaux mais la réalité est toute autre ». 

Par contre, le Chef de la délégation spéciale de Mbane, Malick Gueye que nous avons rencontré récemment, a lui aussi jeté la responsabilité sur ses prédécesseurs (Ndlr). Avant de conclure sa communication, l’ancien PCR de Mbane a soulevé trois interrogations qui, selon lui doivent être répondues afin de résoudre la question foncière, « A qui appartient la terre ? Qui gère la terre ? Pour qui gère-t-on la terre ? » 


Au cours de ce forum, les participants ont aussi évoqué les insuffisances et les incohérences de la loi sur le domaine national. Une loi qui aux yeux des acteurs a eu des avantages comme des inconvénients. Pour ainsi dire que les points de vue divergent sur cette question. Au menu des débats, l’Acte III de la décentralisation a également été invoqué comme une solution pour aplanir les divergences.


Enfin, on retient une préoccupation d’utilisation de la terre d’après bon nombre des intervenants. Parce que la terre est une source de jouissance mais également de conflits. Donc, il faut impliquer les populations dans la gestion des terres. Et pour ce faire, Madame Ute Bocandé adjointe à la représentante résidente de la FKA, a invité les journalistes à plus de responsabilité. On retiendra d’elle, que « ces derniers ont le devoir d’informer, de dénoncer et d’alerter les opinions ».


Madame Bocandé, a ainsi indiqué le rôle que peuvent jouer les médias pour promouvoir la bonne gouvernance surtout dans la gestion du foncier et dans le développement local.  Les organisations de la société civile aussi doivent se mobiliser et accompagner les populations en vue de venir à bout de ce phénomène a-t-elle souligné. 


Cette rencontre a vu la participation des plusieurs acteurs œuvrant dans le domaine foncier, local, médiatique, politique mais également les organisations de la société civile et celles non gouvernementales.

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