Comme chaque année, le Cesti et la Fka ont organisé les traditionnels "Regards croisées" en collaboration avec Oxfam. Le forum s'est déroulé le mercredi 18 décembre 2013 au siège de la Fka. Actualité oblige, le retenu cette année est axé sur la bonne gouvernance, un concept tant prôné par les nouvelles autorités de l’État. Mais également le rôle des médias en ce qui concerne la gestion du foncier dans le développement local.
Une
fois n’est pas coutume. C’est dans cette logique que le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de
l’Information (Cesti) et la Fondation Konrad
Adenauer (FKA)
se sont inscrits en organisant leur traditionnel « Regards croisés » en partenariat
avec Oxfam Novib. Ce forum «devenu presqu’une tradition» selon la
Directrice des Etudes du Cesti, Madame Cousson Traoré Sall, a pour thème cette
année : « la gestion du foncier dans le développement
local » vue sous l'angle de la bonne gouvernance.
Un
thème qui entre dans le cadre de la thématique du projet « Médias et bonne
gouvernance » initié par le Cesti en partenariat avec Oxfam Novib. « Regards croisés » est une
plateforme de réflexion et d’échange sur les enjeux actuels qui traversent la
société sénégalaise.
A
l’entame de ses propos, Madame Sall a indiqué que « le rôle des journalistes est crucial dans la promotion de la bonne
gouvernance ». Avant d’affirmer la volonté du Cesti à « confronter les étudiants aux réalités du
terrain » dans le cadre leur formation.
A
entendre la représentante du Directeur du Cesti, le thème de ce forum vient à
point nommé, surtout quand-on sait que le concept de « Bonne
gouvernance » domine l’actualité ces derniers temps au Sénégal et dans le
monde. D’où, l’importance toute particulière pour le Cesti, et ses partenaires
d’aborder la question foncière qui, de nos jours, demeure au cœur des
préoccupations majeures de la société sénégalaise.
Pour
sa part, le Directeur Adjoint de Oxfam a insisté sur « la nécessité d’impliquer les communautés à
la base afin de leurs faire connaitre le droit d’accès à la terre. Et cela,
pour éviter et réduire éventuellement les conflits fonciers ».
Une
terre, qui selon le Directeur de Cabinet du ministère de la promotion de la
Bonne gouvernance est « un facteur
d’économique comme tout travail ou progrès technique mais également source de
conflits ». Et de poursuivre « lorsqu’on affecte une terre, cela doit se faire dans un but d’intérêt
général et non une appropriation privée et exclusive ». Il a également
réaffirmé l’engagement de son département pour une gestion transparente des
affaires publiques, ainsi que la redevabilité et l’urgence envers les citoyens. Car « l’information publique est devenue une
exigence citoyenne » a-t-il ajouté.
Par
ailleurs, l’ancien Président de Communauté rurale (PCR) de Mbane a déploré la
gestion des terres dans le Walo, sa circonscription électorale actuellement
sous délégation spéciale. A en entendre, Aliou Dicak, il a été suspendu pour
s’être s’opposé à l’ingérence des pouvoirs politiques dans les affaires rurales. C’est pourquoi il a
déclaré, je cite : « la bonne
gouvernance dans la gestion du foncier, nous l’avons vécu à Mbane. Les
textes sont très beaux mais la réalité est toute autre ».
Par contre, le Chef de la délégation spéciale de Mbane, Malick Gueye que nous avons rencontré récemment, a lui aussi jeté la responsabilité sur ses prédécesseurs (Ndlr). Avant de conclure sa communication, l’ancien PCR de Mbane a soulevé trois interrogations qui, selon lui doivent être répondues afin de résoudre la question foncière, « A qui appartient la terre ? Qui gère la terre ? Pour qui gère-t-on la terre ? »
Par contre, le Chef de la délégation spéciale de Mbane, Malick Gueye que nous avons rencontré récemment, a lui aussi jeté la responsabilité sur ses prédécesseurs (Ndlr). Avant de conclure sa communication, l’ancien PCR de Mbane a soulevé trois interrogations qui, selon lui doivent être répondues afin de résoudre la question foncière, « A qui appartient la terre ? Qui gère la terre ? Pour qui gère-t-on la terre ? »
Au
cours de ce forum, les participants ont aussi évoqué les insuffisances et les
incohérences de la loi sur le domaine national. Une loi qui aux yeux des
acteurs a eu des avantages comme des inconvénients. Pour ainsi dire que les
points de vue divergent sur cette question. Au menu des débats, l’Acte III
de la décentralisation a également été invoqué comme une solution pour aplanir
les divergences.
Enfin,
on retient une préoccupation d’utilisation de la terre d’après bon nombre des
intervenants. Parce que la terre est une source de jouissance mais également de
conflits. Donc, il faut impliquer les populations dans la gestion des terres.
Et pour ce faire, Madame Ute Bocandé adjointe à la représentante résidente de
la FKA, a invité les journalistes à plus de responsabilité. On retiendra d’elle,
que « ces derniers ont le devoir
d’informer, de dénoncer et d’alerter les opinions ».
Madame
Bocandé, a ainsi indiqué le rôle que peuvent jouer les médias pour promouvoir
la bonne gouvernance surtout dans la gestion du foncier et dans le
développement local. Les organisations
de la société civile aussi doivent se mobiliser et accompagner les populations
en vue de venir à bout de ce phénomène a-t-elle souligné.
Cette
rencontre a vu la participation des plusieurs acteurs œuvrant dans le domaine
foncier, local, médiatique, politique mais également les organisations de la
société civile et celles non gouvernementales.

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