samedi 21 décembre 2013

HOMMAGE A MADIBA, LA FKA JOUE SA PARTITION

« Goodbye Bafana », c’est le titre du film projeté à la Fondation Konrad Adenauer, le jeudi 19 décembre 2013. Ce film, réalisé par Bill August, vient à point nommé surtout quand sait qu’il retrace la vie en prison du héros de la lutte anti-apartheid jusqu’à sa sortie.  

  



Le 05 décembre dernier, une icône mondiale s’est éteinte. Il s’agit bien  de l’ancien Président sud-africain Nelson Mandela, décédé à l’âge de 95 ans, des suites d’une infection pulmonaire. Pour rendre hommage à ce grand homme qui a marqué l’histoire de l’humanité par ses valeurs et qualités de bon démocrate la Fka a décidé de lui consacrer son dernier cinéclub de l’année.
En effet, ce film nous fait vivre l’histoire vécue par Mandela lors de son incarcération à la prison de Robben Island. Emprisonné en 1962, il sera condamné à la détention à perpétuité 2 ans plus tard. En 1968, un gardien, James Gregory a été affecté à cette prison pour veiller sur lui.
Mais, il se trouve que James a vécu son enfance dans un village similaire à celui de Mandela. Parlant la même la langue que lui « le Khossa », le jeune gardien issu d’une famille pauvre se voit confier la garde du prisonnier politique le plus important de l’époque.
James, un officier attaché aux valeurs de son commandement veille bien sur lui en rapportant tous ses faits et gestes à la hiérarchie. Toute chose qui justifie son choix pour ce poste. Rapidement, il commence à graver les échelons à cause de la bonne exécution de sa mission.
Considéré comme le terroriste le plus dangereux aux yeux de ses ennemis, Mandela ne reçoit qu’une visite par semestre et un courrier ne dépassant pas 500 mots, comme tous les détenus d’ailleurs. Pas de contact physique avec les visiteurs, pas de mots d’ordre politique, ni langue étrangère. Tout cela pour le pousser à renoncer à ses convictions politiques.
Mais hélas, déterminé qu’il est, le mauvais traitement qu’il subissait, le rendait encore plus engagé. En 1969, son fils aîné, le seul qu’il avait, a été assassiné, ensuite sa femme arrêtée. Avec tout cela, il a préféré cacher sa souffrance pour ne pas décourager ces compagnons qui croyaient en lui.
Choqué par la ségrégation raciale subie les noirs « Apartheid », Monsieur Gregory essaye de comprendre son prisonnier et ainsi que sa façon de pensée. C’est là, qu’il va se rendre compte de la vraie personnalité de Mandela. Ainsi, petit à petit, ils commencèrent à avoir de l’estime l’un pour l’autre.
Devenu ami de son gardien, « Madiba », comme l’appelle son clan tribal, a su marquer ce dernier par ses bonnes intentions au point de développer sa personne et sa vision. Il l’a poussé à encourager son fils dans les études car disait-il « Ce pays a besoin des jeunes à la tête pleine pour le diriger ». Un fils qui est mort alors qu’il était à l’université, dans un accident de voiture fomenté par les autorités dominantes de même que celui de Mandela.
Par ailleurs, on a proposé à Nelson la liberté à condition de renoncer à ses convictions. Il a répondu « je préfère être libre en prison que d’être prisonnier dehors ». Pour lui, il ne s’agit pas d’un combat contre blanc ou pour noir, mais d’une lutte pour liberté et d’égalité et de justice pour tous dans une même Afrique du Sud. « J'ai lutté contre la domination blanche et j'ai lutté contre la domination noire. Mon idéal le plus cher a été celui d'une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie avec des chances égales. J'espère vivre assez longtemps pour l'atteindre. Mais si cela est nécessaire, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir » déclarait-il lors de son procès en 1964 à Rivonia.
Cette citation caractérise bien le parcours de ce grand homme qui a vécu 27 années en détention et 21 ans faire même une accolade à sa femme pour la cause de toute une nation. Il a sacrifié sa vie et sa famille au profit de son pays, toujours convaincu que son combat portera ses fruits.
Chose qui ne tarda pas, car le dimanche 11 février 1990 à 16 précises, l’heure de la liberté sonna ! Nelson Mandela libéré et accueilli en grand héros par ses partisans. Et, prononce pour son premier discours « Je me tiens devant vous non comme un prophète, mais comme votre humble serviteur à vous, le peuple. Vos sacrifices infatigables et héroïques ont rendu possible ma présence ici aujourd'hui. Je place en conséquence les années restantes de ma vie entre vos mains." 
En 1994, il devient le premier Président noir de la nation Arc-en-ciel,  la nouvelle « Afrique du Sud ». Une fois à la tête du pays, au lieu de se venger de ses ennemis, il a appelé tout le monde au pardon et à la réconciliation pour construire une nation meilleure pour tous les sud-africains. Il a tendu la main à ses ennemis pour bâtir l’avenir de tout un peuple.
En 1999, il se retire librement du pouvoir pour céder la place aux autres. Un acte de portée historique et démocratique qui est et restera gravé toujours dans les mémoires. Car, un tel geste n’est pas donné à tout le monde. Doté d’un sens élevé de la justice, Madiba a choisi de prendre ses distances avec sa femme, après sa libération, pour garder sa personnalité de leader juste et libre. Cette dernière était impliquée dans affaires louches.
Ce film nous a replongés dans la vie de cet homme à la fois démocratique et humaniste. Un exemple est très peu qui malheureusement est très peu suivi. Il marqué toute l’histoire du monde parce qu’il ne s’agit pas de pays ou de continent mais d’esprit et d’idéaux. Un film qui devrait  être projeté dans certains palais présidentiels surtout africains afin de servir d’exemple à « ces dirigeants » qui continuent à s’accrocher au pouvoir.
Madiba a ouvert la voie mais hélas, elle n’est pas encore suivie sinon elle l’est moins. Espérons que son exemple soit une source d’inspiration pour nos dirigeants actuels et futurs.
« Tu es mort mais tes œuvres resteront toujours dans nos mémoires, Dors bien Madiba. On ne finira jamais de te rendre hommage car tu es immortel »

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