Un
panel sur le thème « la Nationalité et l’Etat civil en
Francophonie », s’est tenu ce vendredi au Grand Théâtre National de Dakar.
Il est organisé par le Réseau Francophone pour l’Egalité Femme-Homme (RF-EFH).
Selon
la conférencière Michele Vianès, les Etats doivent harmoniser leurs dispositifs
en vigueur relatifs à la nationalité et à l’Etat civil. Et cela pour une
meilleure circulation des biens et des personnes ayant en partage le français. Abondant
dans le même sens, le panéliste Ibrahima Kané a invité les pays francophones à
favoriser la coopération internationale en matière d’Etat civil, de nationalité
et de citoyenneté. A lui de rappeler que : « le concept de citoyenneté a été développé en
Afrique de l’Ouest en 1982 bien avant l’Europe en 1992 ».
Concernant
l’épineuse question de l’enregistrement des naissances, les membres du RF-EFH
ont soulevé plusieurs obstacles. Selon elles, les frais d’accouchement
constituent un alibi pour bon nombre de femmes pour ne pas déclarer la
naissance leur enfant. Ce qui, à long terme hypothèque l’avenir de ce nouveau,
en lui privant certains de ses droits voire tous. Au Sénégal, Seulement 65% de
la population disposent d’acte de naissance, ce qui remet en question la
nationalité des autres 25%, selon la juriste Top Sow, chef d’entreprise.
Or,
l’enregistrement des naissances est un préalable à l’obtention de tout acte
d’Etat civil, mais aussi et surtout, de la nationalité. De l’avis d’Ibrahima
Kane, la pièce d’identité n’est qu’une preuve de l’identité et non de la
nationalité. A cela s’ajoute également les difficultés des femme à se munir d’un
acte de mariage qui selon elles, est aussi une protection contre les formes
d’abus à leur égard (répudiation, violences, refus de contribution au ménage ou
de devoir conjugal).
Par
ailleurs, les participantes à ce 7è panel du RF-EFH ont salué
l’avant-projet de déclaration des naissances par « téléphone » initié
au Sénégal par l’ONG Aide
et Action en collaboration avec le gouvernement sénégalais.
Dans la même foulée, elles recommandent un système informatisé pour
l’enregistrement des naissances afin de réduire voire éviter les fraudes et les
falsifications des actes d’Etat civil.
A
l’issue de ces huit (8) grands panels, le RF-EFH envisage d’organiser un
atelier international pour capitaliser toutes les résolutions et
recommandations formulées. Et ce, pour tirer la sonnette d’alarme en vue de
rappeler aux chefs d’Etat leurs engagements et promesses à leur endroit.
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