samedi 29 novembre 2014

QUI POUR SUCCEDER A ABDOU DIOUF ?



Après avoir passé 12 ans à la tête de l’OIF, Abdou Diouf a décidé de passer la main. Pour sa succession, 5 candidats sont en lice pour diriger aux destinées de cette organisation à la fois linguistique et culturelle.

 La succession du Secrétaire général sortant de l’OIF Abdou Diouf, continue de faire écho. Cinq personnalités se sont déclarées candidates pour assurer sa relève. Il s’agit de l’ancien président burundais Pierre Boyoya, du congolais Henry Lopes, de l’équato-guinéen Agustin Nze Nfumu, Jean-Claude de l’Estrac de l’Ile Maurice. La 5ème prétendante est une femme canadienne, Michaelle Jean. Une première dans l’histoire de l’OIF qui d’ailleurs est donnée comme favori dans cette élection. Saura-t-elle relever le défi ? Tout compte fait, demain 30 novembre le nouveau Secrétaire général sera connu à l’issue d’une délibération à huit clos des chefs d’Etat et de gouvernement.

Genèse de l’Organisation Internationale de la Francophonie :

En novembre 1997, les chefs d’État et de gouvernement ont créé le poste de Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Et ce, pour donner à la Francophonie sa pleine dimension politique. Ainsi, l’égyptien Boutros Boutros-Ghali fût élu pour la première fois, lors du 7ème Sommet de Hanoï, Secrétaire général de la Francophonie. Une fonction qu’il exercera de 1998  au 31 décembre 2002. Le 1er janvier 2003, Il rend le tablier à Abdou Diouf. Le tout nouveau candidat malheureux à sa propre succession à la présidence du Sénégal de mars 2000 contre Maître Abdoulaye Wade, son opposant historique. Homme d’Etat à la sagesse avérée, Diouf accepte aussitôt les résultats et reconnaît sa défaite, au risque de ne pas sombrer son pays dans une crise postélectorale.

L’OIF sous le règne d’Abdou Diouf :

Président de la République du Sénégal pendant près de 20 ans, Diouf fait son entrée à l’OIF. Une nouvelle ère s’ouvre pour lui. Il se donne comme objectif la modernisation et la rationalisation de cette organisation, d’environ 275 millions de locuteurs. 

Après 12 ans de règne (3 mandats de 4 ans), l’ancien gouverneur de Saint-Louis décide de passer le flambeau. Un retrait non accepté par beaucoup de francophones puisqu’une écrasante majorité des 77 (57 membres et 20 observateurs), chefs d’Etats et gouvernements que compte cette institution, continue d’être favorable au sénégalais à la tête de l’OIF. Au cours de ses 3 magistères Abdou Diouf a rehaussé l’OIF au rang des Organisations Internationales par sa vision commune de la langue française comme une culture commune et des valeurs universelles pour les francophones. Ce qui lui a valu les honneurs et les hommages qui lui ont été rendus ce matin, lors de l’ouverture officielle du 15ème Sommet de l’OIF au CICAD.

De la Francophonie linguistique à celle éducative et médiatrice voire économique, Diouf a su consolider les peuples francophones par sa vocation d’homme d’Etat. Fervent défenseur de la langue française, grand médiateur dans les crises notamment au Niger et Madagascar, grand promoteur de la démocratie, grand presque partout et en tout de surcroit par la taille, il est sorti par la grande porte avec la haute.

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