Après
avoir passé 12 ans à la tête de l’OIF, Abdou Diouf a décidé de passer la main.
Pour sa succession, 5 candidats sont en lice pour diriger aux destinées de
cette organisation à la fois linguistique et culturelle.
La succession du Secrétaire général sortant de l’OIF Abdou
Diouf, continue de faire écho. Cinq personnalités se sont déclarées candidates
pour assurer sa relève. Il s’agit de l’ancien président burundais Pierre
Boyoya, du congolais Henry Lopes, de l’équato-guinéen Agustin Nze Nfumu, Jean-Claude
de l’Estrac de l’Ile Maurice. La 5ème prétendante est une femme
canadienne, Michaelle Jean. Une première dans l’histoire de l’OIF qui d’ailleurs
est donnée comme favori dans cette élection. Saura-t-elle relever le défi ?
Tout compte fait, demain 30 novembre le nouveau Secrétaire général sera connu à
l’issue d’une délibération à huit clos des chefs d’Etat et de gouvernement.
Genèse de l’Organisation
Internationale de la Francophonie :
En novembre 1997, les chefs d’État et de gouvernement ont
créé le poste de Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la
Francophonie (OIF). Et ce, pour donner à la Francophonie sa pleine dimension
politique. Ainsi, l’égyptien Boutros
Boutros-Ghali fût élu pour la première fois, lors du 7ème Sommet de Hanoï, Secrétaire
général de la Francophonie. Une fonction qu’il exercera de 1998 au 31 décembre 2002. Le 1er
janvier 2003, Il rend le tablier à Abdou Diouf. Le tout nouveau candidat
malheureux à sa propre succession à la présidence du Sénégal de mars 2000
contre Maître Abdoulaye Wade, son opposant historique. Homme d’Etat à la
sagesse avérée, Diouf accepte aussitôt les résultats et reconnaît sa défaite,
au risque de ne pas sombrer son pays dans une crise postélectorale.
L’OIF sous le règne d’Abdou
Diouf :
Président de la République du Sénégal pendant près de 20 ans,
Diouf fait son entrée à l’OIF. Une nouvelle ère s’ouvre pour lui. Il se donne
comme objectif la modernisation et la rationalisation de cette organisation, d’environ
275 millions de locuteurs.
Après 12 ans de règne (3 mandats de 4 ans), l’ancien
gouverneur de Saint-Louis décide de passer le flambeau. Un retrait non accepté
par beaucoup de francophones puisqu’une écrasante majorité des 77 (57 membres
et 20 observateurs), chefs d’Etats et gouvernements que compte cette
institution, continue d’être favorable au sénégalais à la tête de l’OIF. Au
cours de ses 3 magistères Abdou Diouf a rehaussé l’OIF au rang des Organisations
Internationales par sa vision commune de la langue française comme une culture
commune et des valeurs universelles pour les francophones. Ce qui lui a valu
les honneurs et les hommages qui lui ont été rendus ce matin, lors de l’ouverture
officielle du 15ème Sommet de l’OIF au CICAD.
De la Francophonie linguistique à celle éducative et
médiatrice voire économique, Diouf a su consolider les peuples francophones par
sa vocation d’homme d’Etat. Fervent défenseur de la langue française, grand
médiateur dans les crises notamment au Niger et Madagascar, grand promoteur de
la démocratie, grand presque partout et en tout de surcroit par la taille, il est
sorti par la grande porte avec la haute.
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