samedi 1 octobre 2016

DIADJI DIAWARA : UNE SCIENTIFIQUE EN HERBE !


Diadji Diawara est la benjamine des enfants ayant participé à la dixième édition de « Oxyjeunes » à Ségou. Son intelligence et sa culture pour une jeune fille de son âge (12 ans ), ont fait d’elle la coqueluche, le temps d’une rencontre. Celle qui se voit scientifique dans quelques années, rêve déjà d’une découverte au profit de l’humanité. Portrait d’un enfant en avance sur son époque. 


Fille d’Abdoulaye Diawara et de Madina Diallo, Diadji Diawara est originaire de Nioro du Sahel. Elle fréquente l’école « Collège Horizon de Bamako », en classe de 7ème Année. Avec une moyenne annuelle de 17, 87, Diadji fait partie des premiers de sa classe.

Teint clair et des yeux marron, Diadji Diawara a une silhouette qui inspire confiance et admiration. Du haut de son mètre quarante pour 38 kg, une coiffure soignée, elle a un accoutrement simple, robe ou jupe complet de préférence. Sa voie est donc relativement bien tracée. Après avoir participé au concours de dictée « Epelle moi », elle a été classée 2ème après son challenger qui était en classe de 9ème année. C’est ainsi qu’elle est  partie représenter son école à « Oxyjeunes » suite au départ de ce dernier aux Etats-Unis. Une participation qui a honoré son école. Diadji a brillé par son intelligence, son talent et sa compétence au grand forum des enfants du Mali. Il s’agit de la 10ème édition d’Oxyjeunes à Ségou, du 07 au 12 août derniers.

En effet, Diadji se distingue surtout par son jeune âge. Quand elle parle, les idées sont cohérentes et bien agencées. Pour preuve lors de la dernière édition de « Oxyjeunes », après avoir suivi une présentation sur les techniques et genres journalistiques, Diadji Diawara a émerveillé l’assistance par sa force d’écoute et de synthèse. Ce qui fait dire à Ismaël Maïga, chargé de Communication du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef), non moins encadreur des enfants, que Diadji Diawara est une référence et une fierté pour Oxyjeunes et pour tout le Mali. « Malgré son jeune âge, elle a une capacité remarquable de rétention et de restitution qui ne laisse personne indifférent. Quand elle parle, les mots sortent de sa bouche avec aisance », explique-t-il.
Ce n’est pas tout. Pendant le séjour, Tanti (pour les parents et intimes), a continué à surprendre les participants d’Oxyjeunes. Dans le cadre des productions radiophoniques, elle a aussi une certaine aisance dans la présentation du journal de la radio du Parlement des enfants. Avec une voix captivante, elle a su tenir en haleine bon nombre d’auditeurs. Mieux, ses reportages étaient bien appréciés. Ce qui lui a valu le respect, la considération et l’admiration de ses camarades et de ses encadreurs. Ainsi, elle a été désignée pour faire le compte rendu des travaux lors de la clôture, sous le regard admiratif du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah.

Comme loisirs, Diadji aime faire le taekwondo. Elle adore la lecture, l’écriture et la recherche. Son livre préféré est le « Crépuscule des temps anciens » de Nazi Boni. Mais Amadou Hampâté Bah demeure son auteur préféré. Le sage de Bandiagara lui a donné goût à la lecture. Elle ne cache pas sa passion pour ses textes. « Amadou Hampâté Bah raconte sa vie dans ses livres. Quand je lis ses textes, je me sens dedans », nous a-t-elle confié. Son vœu le plus ardant, c’est que la paix revienne au Mali et que notre éducation retrouve sa réputation d’antan. Diadji invite ses camarades à continuer les études et à toujours persévérer. Car, dit-elle, on vit dans un monde compétitif où il n’y a de la place que pour les meilleurs.

L’autre ambition de la petite Diawara, c’est d’être une « scientifique ». Elle rêve aussi de faire une « découverte » qui puisse servir, un jour, l’humanité.



mardi 12 avril 2016

COTON CULTURE : LE FEPAC REPORTE !

Abdoulaye Touré, Directeur de l'Organisation du FESPAC
Le Festival Panafricain de la Cotonnade (FEPAC), initialement prévu du 11 au 17 avril,  a été reporté à la semaine prochaine, c’est-à-dire du 21 au 28 avril 2016. Initié par l’Association des jeunes pour la valorisation du Coton  (AJVC), le FEPAC est à sa 1ère édition. Pour en savoir davantage sur les enjeux et les objectifs de ce festival, nous sommes partis à la rencontre des initiateurs, en l’occurrence Abdoulaye Touré, Directeur de l’Organisation du FEPAC.

Ils étaient nombreux les maliens particulièrement les acteurs de l’agriculture qui attendaient de pied ferme, le lancement de ce tout premier festival sur le coton. Surtout, au lendemain du Salon International de l’Agriculture du Mali (SIAGRI) dont la 6ème édition, déroulée du 24 mars au 03 avril au Parc des Expositions de Bamako, avait tenu presque toutes ses promesses. En principe, la 1ère édition du Festival Panafricain de la Cotonnade (FEPAC), devait avoir lieu du 11 au 17 avril. Cependant, l’événement a été reporté à 4 jours de la date prévue.

Le président de la Commission d’organisation du FEPAC, Abdoulaye Touré, explique les raisons de ce report. « C’est le ministère de l’agriculture qui nous a contacté pour nous dire de reporter le festival d’une semaine c’est-à-dire du 21 au 28 avril prochains. Ils ne nous ont rien dit d’abord à part que c’est pour des raisons internes ». Et de poursuivre : « Personnellement, je pense que c’est juste pour des raisons liées à une manifestation d’ordre national. Ce changement a carrément bouleversé notre programme. Mais, dans tous les cas, nous aurons d’amples informations sous peu par rapport à ce report ».

A travers le Festival Panafricain de la Cotonnade, les initiateurs visent non seulement à réduire le taux de chômage des jeunes dans notre pays, mais aussi à créer de l’emploi par la promotion de la culture du coton. « On sait que le coton a une place importante dans notre économie. Le taux de chômage des jeunes aussi augmente, ça veut dire que l’économie baisse, c’est pourquoi nous avons voulu revaloriser le coton pour créer des secteurs d’emplois pour les jeunes et réduire le taux de chômage » a affirmé Abdoulaye Touré.

Par ailleurs, M. Touré a tenu à expliquer le choix du caractère panafricain du FEPAC. Selon lui, le Mali n’est pas le seul pays producteur de coton dans la sous-région. « C’est pourquoi, nous avons initié ce festival pour que tous les pays producteurs puissent se retrouver ensemble afin d’échanger sur les voies et moyens pour développer et promouvoir la culture du coton », souligne l’organisateur en chef. Qui a également insisté sur le fait que la dénomination de leur Association (AJVC) ne veut pas dire uniquement la promotion de la culture du coton, mais plutôt, la promotion de l’agriculture, en général.  

Des expositions, des conférences, des formations pour 40 jeunes en Agrobusiness, des défilés de mode, et des concerts sont entre autres les activités prévues au programme de cette 1ère édition du FEPAC. 

SITUATION DU PAYS : L'APR APPELLE A L'UNION SACRÉE !

Le président de l'APR, Oumar Ibrahim Touré
  lors de la cérémonie d'ouverture au CICB, le 09 avril 2016
Environ trois ans après son congrès constitutif, tenu le 24 mai 2013, l’Alliance Pour la République (APR) a tenu sa première conférence nationale les 08 et 09 avril derniers au Centre International de Conférence de Bamako (CICB). Une conférence couplée aux congrès du Mouvement National des Femmes et du Mouvement National des Jeunes du parti. La manifestation a réuni plusieurs personnalités politiques sous la présidence de Oumar Ibrahim Touré, président du parti.

Le président de l’Alliance Pour la République (APR), Oumar Ibrahim Touré, a tout d’abord rendu un vibrant hommage aux acteurs et martyrs de la révolution de mars 1991, mais aussi et surtout, aux victimes des événements de mars 2012. Des événements après lesquels est né le jeune parti, APR. C’est-à-dire dans un contexte difficile marqué par la crise multidimensionnelle de 2012 à nos jours. Il a rappelé que : « le bateau Mali a tangué à mort mais sans jamais perdre ses repères ». Il a également insisté sur la consolidation des acquis du mouvement démocratique afin de hisser notre pays dans le concert des nations démocratiques.

Ainsi, au cours des assises de cette conférence, il s’est agi pour les différents délégués et le Comité exécutif du parti, de mettre un nouveau Bureau National en place, pour améliorer davantage le fonctionnement du parti et pour une bonne mise en œuvre de sa vision pour le Mali. Pour ce faire, il y a eu deux congrès au cours de cette première conférence nationale. Le congrès du Mouvement National des Femmes et celui du Mouvement National des Jeunes du de l’APR, une manière d’impliquer et de faire participer davantage les femmes et les jeunes au processus de la vie politique du pays.

Concernant la situation du pays, Oumar Ibrahim Touré a appelé à « l’union et à la construction nationale ». Il a également invité les militants, massivement venus, les partis amis et sympathisants présents, à se donner la main pour la bonne mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. « La paix n’a pas besoin de nous, mais nous avons besoin de la paix » a-t-il indiqué. Car, pour lui, le slogan de son parti « Le Mali par tous » n’est pas une rhétorique politique, mais au contraire sa vision pour le Mali de demain. Le Commissaire à la sécurité alimentaire a également évoqué des sujets d’actualité comme la bonne gouvernance, la relance économique, le développement durable, la sécurité, entre autres.

Trois ans après sa création, l’APR s’est déjà positionné sur la scène politique nationale. Le parti compte aujourd’hui, 1 député élu à Mopti, 18 maires et plus de 300 conseillers régionaux et communaux, selon le Secrétaire Général, Dr Ousmane Diallo. En témoigne également la sortie massive des militants et militantes du parti que la salle de 1000 places du CICB a eu du mal à contenir. Comme pour dire, les « Apristes » ont réussi le pari de la mobilisation pour cet événement majeur de leur jeune formation politique.

La cérémonie, déroulée devant un parterre de personnalités politiques et d’invités de marque, a pris fin sur une note musicale de la troupe du promoteur culturel, Cheick Diabaté. Une chorale sur la « PAIX » interprétée presque dans toutes les langues nationales par des jeunes filles, pour véhiculer la culture malienne, mais également cultiver la « PAIX ».

QUID DES EFFETS SOCIAUX DE LA CANICULE

Dr Ali Tounkara, Sociologue et Enseignant Chercheur
 à l'Université des Lettres et Sciences Humaines
La forte chaleur a des conséquences néfastes qui changent presque le quotidien des populations. Surtout sur le plan éducatif et en milieu scolaire. Donc, il convient de s’adapter à cette chaleur pour bien tenir en changeant de comportement, selon le sociologue, Dr Ali Tounkara, Enseignant-chercheur à l’Université des Lettres et Sciences Humaines.

Outre les conséquences sur la santé des populations, la chaleur peut avoir  d’autres impacts sur le quotidien des populations.

Pendant la chaleur, les fondamentaux du vivre-ensemble sont automatiquement hypothéqués selon Ali Tounkara,  Docteur en sociologie. Qui ajoute également que la quiétude sociale n’est plus acquise à cause de la canicule. Car chacun, d’entre nous, a besoin d’être à l’aise. Du coup, cette habitude de rapprochement entre les gens ne prévaut plus. Ce qui ne favorise pas les liens sociaux d’après le sociologue Tounkara. A titre d’exemple, la chaleur joue fondamentalement sur le fonctionnement des écoles. Donc, adapter les programmes et les cours à la période de chaleur, est une nécessité, pour éviter aux enfants de s’exposer aux conséquences de la canicule.

Ainsi, certains spécialistes proposent des journées continues dans les écoles, c’est-à-dire de 7 heures à 13 heures, pour libérer les élèves les après-midi. D’après certains responsables éducatifs, ils enregistrent 10% d’absence les après-midis. A cela, il faut ajouter également les fortes tensions entre élèves et enseignants, la réduction du rendement des encadreurs et des apprenants dû à la chaleur.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, il convient de prendre de mesures idoines pour faire face à cette situation. Selon Dr Ali Tounkara, il faut instaurer « des journées continues généralisées » sur l’ensemble du territoire national pas que dans certaines écoles. Pour lui, les acteurs de l’éducation doivent s’y mettre pour que cette mesure soit imposée aux écoles afin que les élèves et les étudiants puissent prendre leurs cours tout en s’adaptant à la chaleur.

Car, on le sait bien, les locaux dans lesquels les cours sont dispensés ne sont pas conformes aux normes académiques dans la plupart des cas. Ainsi, les espaces verts et les jardins publics sont des meilleurs refuges qui pourraient être des lieux de soulagement et de rafraîchissement pendant la période de canicule. Malheureusement, ces espaces sont rares, souvent même inexistants. Quand ils existent, ces espaces verts sont mal entretenus. Alors que, c’est toujours prévu dans l’urbanisation. Du coup, le Parc national est devenu comme un lieu de rabattement pour beaucoup de bamakois. En attendant que la canicule finisse son épisode, les populations sont obligées de prendre leur mal en patience.

CANICULE : DES CONSEILS PRATIQUES D'UN MEDECIN !

Dr Alkadri Diarra, Médecin à l'hôpital "Mères et Enfants Le Luxembourg",
Communcateur en Santé
Avec une température presque toujours au-dessus de la moyenne, la chaleur sévit à Bamako depuis un certain temps. A cela, s’ajoutent également les délestages dans certains quartiers de la capitale. Face à cette situation, que faut-il faire pour se protéger contre la canicule ? Notre reporter est allé à la rencontre d’un spécialiste de la santé, Docteur Alkadri Diarra de l’hôpital « Mère-Enfant, le Luxembourg ». Reportage.

En période de chaleur, bon nombre de personnes souffrent de déshydratation et d’élévation de température corporelle. En effet, l’organisme humain a un besoin accru en eau, en moyenne 3 litres par jour d’après les médecins. Surtout pendant cette canicule qui dicte sa loi depuis un certain temps à Bamako où le thermomètre affiche plus de 40°.

La chaleur constitue un facteur aggravant de l’hypertension artérielle, du diabète et bien d’autres maladies respiratoires. Les lésions cutanées et les maladies urinaires sont fréquemment développées pendant cette période parce les gens ne boivent pas suffisamment d’eau.

Autre conséquence de la canicule, c’est la méningite dont  quelques cas ont déjà été enregistrés dans le District sanitaire de Ouelessebougou (région de Koulikoro), selon Docteur Alkadri Diarra de l’hôpital « Mère-Enfant, le Luxembourg », non moins communicateur en santé. « Par exemple quand les gens urinent, on voit que la couleur de l’urine est un peu foncée. On pense que c’est normal, alors que non. Plus c’est foncé, plus ça contient des cristaux qui se transforment à la longue en cailloux dans l’urine », a expliqué Dr Diarra.

Ainsi, pour faire face à la chaleur et prévenir ses inconvénients, il y a un certain nombre de précautions à prendre.
Notre spécialiste explique qu’il faut tout d’abord boire suffisamment d’eau même quand on n’a pas soif (3 litres par jour au minimum), et avoir une consommation essentiellement liquide.
Deuxièmement, il conseille de revoir la tenue vestimentaire, autrement dit, s’habiller assez léger, mais décemment. Troisièmement, il faut créer certaines conditions autour de soi, notamment aérer avec des éventails ; mettre des ventilateurs, voire même des climatiseurs pour ceux qui en ont les moyens ; rester sous l’ombre ; ne pas s’exposer inutilement sous le  soleil et éviter de faire du sport intensif sous la forte chaleur.
Voilà, un certain nombre de mesures permettant d’éviter les conséquences désastreuses de la chaleur, selon Dr Alkadri Diarra.

Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables en période de chaleur. Donc, il convient de prendre bien soin d’eux pour faire face à la canicule. Pour ce faire, il est recommandé de donner de l’eau aux enfants en partant à l’école et à leur retour. Les personnes âgées aussi se déshydratent facilement. Ainsi, elles ont besoin d’une surveillance constante et d’une assistance totale, conseille Dr Diarra.

La chaleur a des impacts négatifs sur la santé humaine. C’est pourquoi, notre spécialiste de la santé conseille d’adopter les mesures simples, ci-dessus mentionnées, pour réduire son incidence sur votre santé.

samedi 9 avril 2016

LA GLACE, UN PRODUIT PRISE PENDANT LA CHALEUR !

A Bamako, la vente de glace est une activité qui permet de générer des revenus importants. Parce qu’en période de chaleur, la consommation de glace permet de tenir, voire résisté aux effets de la canicule. Ainsi, les vendeurs de glace font de bonnes affaires en multipliant leurs revenus. Mais, les avantages sont minimisés du fait des coupures intempestives d’électricité.

En cette période de chaleur, la glace fait l’objet de beaucoup de convoitise. Du coup, la vente de ce produit tant sollicité par les consommateurs connait un certain engouement chez les revendeurs.
En effet, nombreuses sont les femmes qui cherchent à améliorer leur quotidien dans cette activité. Certaines d’entre elles, disposent de leurs propres réfrigérateurs pour faire de la glace. Celles qui n’en n’ont pas, font des commandes chez des fournisseurs de glaces pour en revendre sur les places publiques.

Mariam Koné est une vendeuse de glace, domiciliée à Yirimadio, la quarantaine révolue. Elle pratique cette activité depuis bientôt cinq ans. Disposant d’un réfrigérateur, elle travaille avec deux aide-ménagères qu’elle emploie pour écouler sa marchandise. Ces dernières font chaque jour le tour du quartier, notamment dans les lieux publics, les ateliers, les garages, et les grins. La glace est cédée entre 25 et 50 francs CFA l’unité. Par jour, Mme Koné dit gagner entre 4 000 et 8 000 francs en fonction du marché. « En temps normal, les affaires vont bon train. Mais, maintenant avec les délestages quotidiens, les activités tournent au ralenti», explique-t-elle.

De son côté, Maïmouna Diarra revient sur les conséquences des coupures intempestives d’électricité que l’on assiste de plus en plus dans certains quartiers de la capitale. Une situation qui, selon elle, a des impacts négatifs sur son activité. « Vraiment, j’arrive à me débrouiller avec cela mais avec les coupures de courant, c’est difficile. La glace prend beaucoup de temps à se former dans le frigo. Parfois, ça se fond à cause du manque de courant. Alors que si la glace n’est pas bien formée, on est obligé de la céder souvent à des prix relativement bas… », a confié Mme Diarra. Qui fait des commandes de glace pour les revendre dans les quartiers périphériques notamment Sirakoro, Tiegana… C’est-à-dire des endroits où la glace se fait rare à cause du fait que ces zones ne sont pas électrifiées. « Je prends la glace à Yirimadio chez quelqu’un d’autre à 25 et 50 francs et je l’amène dans les coins reculés pour les revendre  respectivement à 50 et 100 francs l’unité.  Avec ça, j’arrive souvent à m’en sortir. Chaque jour, je peux écouler au moins deux glacières, pour une recette de 6 000 à 9 000 francs CFA », précise M. Diarra.

Du côté des consommateurs aussi, on déplore la légère hausse du prix de la glace surtout en cette période de chaleur. « Pendant la chaleur, on constate que le prix de la glace augmente. Par exemple, ce qu’on nous vendait à 25 francs, on l’achète maintenant à 50 francs. Mais, que faire ? C’est vraiment cher, mais on en a besoin. Donc, nous sommes obligés de l’acheter… », explique Moussa Keita, dans son atelier de soudure.

En tous cas, une chose est sûre. Pendant la chaleur, la consommation de la glace constitue presqu’une nécessité pour les populations. Cette activité est devenue une opportunité d’emplois et de création de richesses. Parce qu’elle aide plusieurs personnes, surtout les femmes, à améliorer leurs revenus. Mais encore, faudrait-il que les coupures inopinées d’électricité cessent pour que chacun puisse y trouver son compte.

DÉLESTAGES : ÇA RECOMMENCE !

Malgré les énormes potentialités énergétiques dont dispose notre pays, l’électricité est toujours un produit de luxe, une denrée rare et très couteuse pour les populations, surtout de Bamako. En cette période de chaleur, les coupures intempestives sont monnaie courante dans certains quartiers de la capitale.

Depuis un certain temps, on assiste à des coupures inopinées et incessantes d’électricité dans les quartiers de Kalaban coura, Yirimadio, Banankabougou, Niamakoro… La vie dans ces quartiers, pendant les périodes de grosse coupure d’électricité, relève du parcours du combattant. C’est un véritable calvaire pour les populations résidentes. Le phénomène a pour conséquences le ralentissement de certains travaux, la recrudescence de la criminalité et l’incendie.

Une situation que des abonnés de l’Energie du Mali (EDM.sa), à l’image de Souleymane Diallo, vivent difficilement. « Vraiment les coupures nous fatiguent. Parfois en plein travail, les coupures surviennent. Et on est obligé d’attendre le temps qu’il faudra pour reprendre le boulot. C’est dur surtout pour nous autres qui n’avons pas de groupes électrogènes », affirme ce coiffeur domicilié à Yorodianbougou, en Commune VI du District. Avant de pointer du doigt l’Energie du Mali qui, pour lui, « ne joue pas pleinement son rôle et bouffe l’argent des clients ».

Même son de cloche chez Moussa Coulibaly, soudeur à Banankabougou. Il explique que les coupures deviennent de plus en plus un frein à leur travail. Car ils arrivent à peine à s’en sortir, compte tenu des interruptions fréquentes de l’électricité. Ainsi, M. Coulibaly interpelle les autorités compétentes à plus de responsabilité afin qu’une solution urgente et idoine puisse être trouvée à ce phénomène qui  a des conséquences terribles sur les activités des clients.

On n’en finit pas d’énumérer les victimes des délestages.  Mme Doumbia Aminata Traoré est une femme au foyer à Yirimadio. Elle est vendeuse de jus et de glaces. Cette ménagère dit accumuler beaucoup de pertes dans son commerce à cause des arrêts intempestifs de son réfrigérateur. « Parfois, je remplis mon réfrigérateur d’eau et de jus. Avant que ce ne soit frais ou glacé, il y a coupure et pendant un bon bout de temps. Du coup, tout devient chaud, s’il y a de la glace ça va se fondre progressivement. Cela augmente aussi la facture. C’est trop dur… », déplore la bonne dame, avec une mine serrée.

Nos tentatives pour comprendre les causes de ces délestages, au début de la saison chaude, auprès des services de l’Energie du Mali, sont restées vaines. Explication : Le responsable de la communication serait en déplacement. 

samedi 2 avril 2016

L’AXE SAME-KATI : LA ROUTE DE TOUS LES DANGERS !

La route qui lie la capitale Bamako à Kati, fief de l’armée malienne, laisse à désirer. Et pour cause, l’étroitesse de la voie et les mauvaises constructions aux abords. Ainsi, les riverains sont obligés de vivre le calvaire des accidents qui sont devenues monnaie courante sur cet axe tant usité de part sa position géographique et de son importance économique.

En effet, il ne se passe pas une semaine sinon une journée où au moins un accident de se produit sur la route Samè-Kati. Une route très étroite qui ne respecte aucune norme de voirie, d’où les embouteillages, mais aussi elle surplombe presque les habitations. Des habitations qui ne respectent non plus aucune norme de construction.

Ce qui favorise davantage, le nombre croissant d’accidents qui y surviennent en longueur de journée, avec leurs lots de blessés et même de morts souvent. Une situation que les riverains vivent au quotidien. A en croire ces derniers, les accidents sont le plus souvent dus aux gros porteurs qui passent.

L’excès de vitesse et les mauvais freinages de ces engins en est aussi une cause d’après les résidents qui reprochent les conducteurs de ne pas respecter les horaires de circuler qui leur sont fixés de 22 heures à l’aube.

A cela s’ajoute également les multiples dos d’ânes « Gendarmes couchers » construits un peu partout de façon anarchique, expliquent les conducteurs.

Ainsi, les usagers demandent à ce que la route soit élargie pour réduire sinon éviter les accidents qui prennent de plus en plus de l’ampleur sur cette voie. Et, d’empêcher les gens de construire aux abords du goudron pour la tranquillité de tous.


Toutes choses que les riverains n’entendent de la même oreille. Pour eux, il faut que les autorités interdisent tout simplement les gros porteurs sur cet axe pour ramener la quiétude et la sérénité. 

Les populations demandent également l’aménagement d’une route spécifique à ces engins de l’autre côté vers Dialakorobougou. C’est seulement à ce prix, disent-ils, que les accidents vont cesser et le calme aussi va régner sur cette voie qui est réputée être une vitrine puisque c’est par elle que beaucoup de transporteurs entrent dans la capitale malienne. Raison de plus pour qu’elle l’axe Samè-Kati doit être une référence au lieu d’être assimilé à des accidents interminables.

samedi 19 mars 2016

LE MANQUE DE PONCTUALITE : UNE MAUVAISE HABITUDE !

Le manque de ponctualité est un phénomène qui, de nos jours, est devenu comme une habitude chez les maliens. Que ce soit dans les cérémonies, pendant les rendez-vous et pire encore dans les lieux de travail. Alors qu’est-ce qui explique cette situation ? Quelles sont les conséquences et les solutions pour remédier à cela ? Tentative de réponses…

Depuis quelques années, on constate du jour au lendemain un comportement qui envahit le quotidien des maliens. Il s’agit du manque de ponctualité. Un phénomène qui gagne de plus en plus du terrain. Dans les lieux de travail, pendant les cérémonies, mais aussi et surtout lors des rendez-vous, c’est le même constat qui se dégage. L’heure indiquée n’est jamais respectée dans la plupart des cas. Une situation qui s’explique par diverses raisons selon certains citoyens.

A en croire certains, c’est en quelque sorte une tradition. Une tradition en ce sens que le social prime. « Même-si vous êtres dans un département ou une structure, quand-on vient en retard, il suffit d’avancer un argument être toléré. On n’est pas non plus habitué à la vie de fonctionnaire. Du coup avec l’avènement de la colonisation, cette habitude continue à persister. Cela se ressent aussi dans l’espace scolaire, les élèves aussi bien que les enseignants n’arrivent pas à respecter l’heure » explique Moussa Konaté, communicateur traditionnel.

Pour d’autres, c’est une question non seulement d’éducation, mais aussi et surtout, de citoyenneté à la base. Par exemple, dans l’administration l’heure de travail, on le sait, c’est à partir de 7 heures. Mais, rares sont ceux qui respectent cela. « Mieux, le problème se trouve au niveau de la hiérarchie » dit-on. Car les officiels sont toujours en retard lors des cérémonies. D’aucuns parlent également de « Black Men Time », c’est-à-dire l’heure des noirs sinon des africains.  

Ainsi, le manque de ponctualité entraine des conséquences graves sur l’économie du pays, si l’on en croit certains observateurs. Parce que c’est à l’origine de beaucoup de difficultés dans les services publics comme privés. Surtout, avec les Organismes Internationaux qui ne tiennent pas compte de ces habitudes, de ces aspects sociaux. Pour ceux-ci, la ponctualité c’est quelque chose qui doit être naturelle chez l’individu. Souvent, cela conduit à des radiations ou même à des licenciements.

Autre conséquence, le travail est bâclé car le temps normal n’est pas mis en valeur. A titre d’exemple, dans les administrations un agent qui doit commencer à travailler 8 heures et qui ne vient à son lieu de travail qu’à 10 heures. Il va de soi qu’il y ait des heures creuses. Ce qui constitue un grand manque à gagner pour l’administration et pour le pays même.

Pour lutter contre ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur, les solutions ne manquent pas. Chacun y va de sa proposition. Pour venir à bout de cet incivisme, il faut procéder à des sanctions. Sinon donner le bon exemple. Autrement dit, que les premiers responsables de service apprennent à respecter l’heure. Ainsi, les subordonnées vont suivre évidemment. A cela, il faut ajouter des actions de sensibilisation et de contrôle pour une bonne  prise de conscience.

En tout cas, une chose est sûre. Le phénomène existe et de façon habituelle. C’est pourquoi, il convient de prendre de mesures idoines pour un véritable changement de comportement et de mentalité au grand de tous.  

CONSTRUCTION DES 20 000 LOGEMENTS DE N’TABACORO

Un véritable gagne-pain pour les maçons et les ouvriers !

Huit mois après la pose de la pierre des 20 000 logements sociaux de N’Tabacoro, les travaux de construction ont déjà commencé. Occasion pour certains notamment les maçons, les ouvriers, les menuisiers, les ferrailleurs entre autres de faire des bonnes affaires. A côté, également c’est une véritable économie qui se développe, avec les travaux d’entretien et de modifications des autres logements déjà attribués.

Il y a huit mois, plus précisément le 30 juin 2015 que la première pierre des 20 000 logements sociaux de N’Tabacoro a été posée. Rappelons ces lots entrent dans le cadre du vaste programme du président de la République de construire 50 000 logements pendant son premier quinquennat, une promesse de campagne.

Il va de soi que ce vaste chantier profite à ceux qui doivent assurer sa mise en œuvre car cela va créer des opportunités et générer des revenus. C’est une occasion pour certains notamment les maçons les ouvriers, les menuisiers, les ferrailleurs entre autres de faire des bonnes affaires.

En tout cas, c’est l’avis de ceux-là que nous avons rencontrés. Selon Abba Ag Antama, un maçon venu de Tombouctou il y a à peine quelques semaines mais déjà tout va mieux pour lui. Même sonne de cloche chez Hamidou Samaké, pour qui, cela contribue à former beaucoup d’entre eux en plus du gain.

Ainsi, les maçons se frottent les mains. Cela, permet aux plus jeunes aussi de s’initier à la maçonnerie. Toutes choses qui contribuent d’une façon ou d’une autre à réduire le chômage dans le pays comme l’atteste cet entrepreneur sénégalais, gérant de l’entreprise EGB-SN. Pour Daouda Ndiaye, ces logements apportent beaucoup de choses notamment dans le cadre du transport et du commerce.

A lui de poursuivre : « En un mot les ouvriers en question tout le monde se nourrit sur ça. Parce qu’un ouvrir égal à une famille. Donc, il y a beaucoup de familles qui sont se nourrissent sur ça. J’apprécie ce que l’Etat malien est en train de faire, c’est vraiment important ».

Autre lieu, même réalité. Non loin, dans la cité des 1551 logements sociaux de N’Tabacoro. Ici, les travaux d’entretien et de modifications battent leur plein. C’est une véritable économie qui s’y développe. De l’avis du peintre menuisier, Kassim Mariko nous confie que  ces travaux leur permettent de joindre les deux bouts surtout quand les affaires sont au ralenti. 

Toutefois, faut-il le rappeler. Il n’est pas permis à un bénéficiaire de modifier sa maison selon la loi. Pour ce faire, selon un agent de l’Office Malien de l’Habitat (OMH), le bénéficiaire doit se prémunir au préalable d’une autorisation délivrée par ladite structure.

Par contre, ceux qui procèdent à des modifications sans accomplir les formalités requises à cet effet, s’exposent à des sanctions. Cependant, force est de reconnaître que dans la plupart des cités que nous avons sillonnées, c’est le même constat qui se dégage. Partout, les gens modifient leur habitation aux yeux et au su de tous. Car pour bon nombre, ce n’est pas à leur espérance ou bien que c’est exigu. Mais tout compte fait, les avis divergent sur la question puisque certains trouvent les logements à leur convenance.

En plus du soulagement pour les ménages bénéficiaires, il faut reconnaître que les travaux de construction des logements sociaux constituent une source incontestable de revenus. Cela a également permis à bon nombre d’ouvriers d’avoir de quoi à s’occuper surtout avec les petites réparations.

samedi 12 mars 2016

LE TABAGISME : UN MAL SOCIAL A COMBATTRE !



Selon l’OMS, le nombre de décès par an dû au tabagisme atteindrait 8 millions d’ici fin 2020 si rien n’est fait. Au Mali, également les effets de la consommation du tabac sont perceptibles à tous les niveaux surtout chez les jeunes. Alors qu’est-ce qui pousse les jeunes filles et garçons à fumer ? Quelles sont les conséquences de la consommation du tabac ? Pour en savoir davantage, éléments de réponse dans cette enquête …


Le tabagisme est une épidémie qui frappe de plus en plus les pays en voie de développement notamment le Mali. Il est à la base de plusieurs maladies avec un taux de mortalité très élevé. Le phénomène est beaucoup plus fréquent chez les jeunes. Et cela, pour diverses raisons.

Tout d’abord, pour certains c’est d’ordre psychologique, car pour beaucoup de jeunes d’aujourd’hui  « fumer, c’est être à la mode ». Il y a aussi l’accès facile au tabac aussi. On peut avoir le tabac avec n’importe qui et n’importe comment. 

D’aucuns pensent également qu’il peut y avoir un problème d’éducation, un problème d’influence familiale, c’est-à-dire les rapports des parents comme la mésentente de ces derniers ou le divorce qui peuvent jouer sur la mentalité des enfants et les poussent du coup à fumer. 

Pour d’autres, c’est à cause de la fraîcheur et c’est un moyen d’éviter les mauvaises humeurs. Certaines substances chimiques notamment la nicotine n’en demeure pas moins une des causes. Car elle joue le rôle de la drogue et pousse toujours un accros à vouloir consommer du tabac.  

En effet, la consommation du tabac a non seulement des conséquences néfastes sur la santé humaine mais aussi sur le plan socio-économique. Selon Yacouba TOLOBA, pneumologue au CHU Point-G, le tabagisme a des conséquences sur les voies respiratoires, sur les organes de reproduction, les poumons, le cœur, le cerveau… 

« Le tabagisme peut avoir également un impact sur d’autres pathologies notamment le cancer, la tuberculose. En un mot, des conséquences tout l’organisme humain à court à long terme. Il y a plusieurs types de tabacs : les tabacs à chiquer, à manger comme le cannabis. Mais dans la plupart du temps c’est le tabac à fumer chez les jeunes » constate M. TOLOBA. 

Des conséquences perceptibles à plusieurs niveaux : dans les villes comme dans les campagnes, chez les hommes aussi bien que chez les femmes et plus précisément la frange jeune de la population malienne. 

Or, l’accès au tabac est réglementé en République au Mali. A ce sujet, la loi malienne dispose en substance que « si vous n’avez pas 18 ans vous n’avez pas le droit de vendre ni d’acheter les cigarettes, les lieux publics sont aussi des endroits sans fumer ». Mais, malheureusement cette loi bien qu’existe n’est pas appliquée. 

Raison pour laquelle, les organisations de défense des consommateurs tirent la sonnette d’alarme. Pour Me Mahamane Cissé Avocat à la Cour : « les autorités doivent protéger les jeunes en renfonçant la taxation sur le tabac. Cela va décourager les jeunes à aller acheter des cigarettes. Et, renforcer la protection des lieux où il est interdit de fumer particulièrement les écoles ». « A cela s’ajoute, des actions d’information et de sensibiliser à grande échelle pour gagner le combat contre le tabagisme » dixit Me Cissé. 

La consommation du tabac par les jeunes est une préoccupation. Ainsi, il est temps et grand temps de prendre ce phénomène à bras le corps avant qu’il n’échappe à tout contrôle. Comme pour dire « Prévenir vaut mieux que guérir ».